143ème anniversaire du Vieux Marché : Carnaval Sauvage !

Le 15 mars 1873, le Vieux Marché s’installait pour la première fois sur la place du Jeu de Balle. Depuis 1640, il se tenait sur le pré des Foulons (l’actuelle place Anneessens). Ce déplacement fut décidé suite au voûtement de la Senne et à l’aménagement des boulevards centraux destinés à une population aisée qui ne s’accommoda pas de « la pouillerie des puces ». 143 ans plus tard, et après avoir subi de nombreuses velléités de transformations sociale et économique (installation puis projets d’extension du Palais de Justice, « sablonisation » depuis 1960, gentrification, projet de parking en 2015…), le Vieux Marché et les Marolles font encore face aux assauts du Promoteur Immobilier et de sa fidèle épouse la Bureaucratie. Ces derniers, enterrés lors de la victoire de la Bataille des Marolles en 1969, sont revenus hanter le quartier.

Samedi 19 mars 2016, le Carnaval sauvage de Bruxelles nous donnera l’occasion de les juger une bonne fois pour toutes. Mais aussi d’enterrer l’hiver et de fêter le 143ème anniversaire de l’arrivée du Vieux Marché dans les Marolles.

Départ à 15h sur la place du Jeu de Balle.
Arrivée à 20h au même endroit pour le procès !

Bêtes et hommes sauvages, spectres ou buissons, architek ou pompiers volants : bienvenue à toutes et tous !

Vive le Printemps ! Vive le Carnaval ! Vive les Marolles !


P.S. Les costumes et les masques sont entièrement fabriqués à partir de brols et de matériaux récupérés aux puces. Vous n’en avez pas encore ? Venez les préparer avec nous, ce mercredi 16 mars au n°11 rue de Nancy (Marolles) de 13h à 18h – et ensuite, crêpes pour tout le monde. Sinon, pour ceux qui s’y prendront en toute dernière minute : venez masqués, faites trois trous dans un vieux brol (deux pour les yeux, un pour la bouche) et c’est parti !

Marolles : fin de la saga des parkings

Le 17 février 2016, quasi un an jour pour jour après l’abandon du parking sous la place du Jeu de Balle, un article de presse (qui donne la parole à l’échevine de la Mobilité de la Ville de Bruxelles) officialise pour la première fois l’arrêt définitif des projets d’un parking souterrain dans les Marolles. C’est le terme d’une saga de près de 18 mois qui a vu ce projet se déplacer, sans études préalables ni concertation, du Jeu de Balle à la cité des Brigittines, puis sous la gare de la Chapelle.

À quelques pas de là, le parking Rouppe pourrait lui aussi être abandonné, du moins dans sa version souterraine qui suppose de creuser sous la place. Mais les parkings Yser et Nouveau Marché aux Grains, pensés dans le cadre du même plan de mobilité et de sa « route des parkings », seraient encore d’actualité et en train d’être négociés avec des concessionnaires privés. Si les Marolles sont épargnées, d’autres quartiers restent menacés…

Alors, pour faire un joli pied de nez
À qui veut partout des parkings creuser
Et mieux Bruxelles défigurer
À qui a même voulu enlever
Du Jeu de Balle les vieux pavés
Des Marolles le Vieux Marché
Et même si les dés sont pipés
Allons de ce pas voter
Au « Bruxellois de l’année » !

« Bruxellois de l’année » : au bourrage des urnes, citoyens !

Après une semaine de vote, la Plateforme Marolles reste en lice dans le concours du « Bruxellois de l’année 2015 ». Petite réflexion sur cette élection qui paraît aussi scientifique qu’un sondage dans une république bananière…

La semaine dernière, la Plateforme Marolles avait réagi avec une certaine circonspection à sa nomination aux « Bruxellois de l’année 2015 » (dans la catégorie Société). S’il ne lui avait pas échappé que l’obtention de ce prix pourrait représenter un beau pied de nez aux élus bruxellois qui conçoivent la politique comme un exercice d’autocratie et de délégitimation des habitants, il était aussi impossible de ne pas noter que cette nomination se base sur des raisons en tous points antagoniques à celles justifiant la candidature du bourgmestre Yvan Mayeur (dans la catégorie Politique). Coïncidence, choix contradictoire ou malice des organisateurs ? Ceux-ci (Viva Cité et deux journaux du groupe Rossel : « Le Soir » et « Le Vlan ») n’ont pas jugé utile d’expliquer comment ils ont sélectionné les candidats.

Outre les questionnements qu’on peut légitimement avoir sur la pertinence d’un tel prix, et outre notre peu d’enthousiasme à être mis en concurrence avec des acteurs associatifs, nous avons pu constater ceci :

  • Contrairement aux autres villes où est organisé simultanément un concours identique (Liège, Mons, Verviers, Charleroi), le vote bruxellois est doté d’une troublante particularité : il est autorisé quotidiennement et sans validation liée à une adresse email. Il est donc possible de voter chaque jour, et il ne faut pas être informaticien pour trouver le moyen de le faire plusieurs fois par heure.
  • À l’inverse, il est impossible à l’internaute de s’abstenir pour telle ou telle catégorie : son vote n’est validé que s’il a opéré un choix dans toutes les catégories (Politique, Société, Commerce, Culture, Sport). Or à Bruxelles, le premier vote auquel il est invité à se prononcer est celui de la catégorie Politique (autre spécificité locale puisqu’elle n’existe pas dans les autres villes), dont la sélection peut paraître suffisamment orientée pour préférer ne pas aller plus loin et s’abstenir sur l’ensemble.
  • Ce sentiment de malaise est accru par l’illustration de la page internet du « Soir » à partir de laquelle s’effectue le vote. Qu’y voit-on ? La photo d’une fête organisée par la Ville de Bruxelles, sur le piétonnier pour lequel le bourgmestre Yvan Mayeur est en lice ! Un choix de toute neutralité ?

À ce prix-là, un sondage de popularité serait plus « scientifique ». On peut en effet se demander à quoi rimera le résultat de cette « élection », biaisé d’emblée par la prime offerte aux nominés capables de mobiliser le plus grand réseau de supporters (voire d’employés, de collaborateurs ou de camarades de parti, qui peuvent tranquillement bourrer les urnes électroniques) ?

Voilà le choix devant lequel nous met ce prix auquel nous n’avons pas choisi de concourir : vous appeler soit à ne pas y participer… soit à en bourrer les urnes. Foi de Marolliens, voilà un choix cornélien !

Le Jeu de Balle au jeu des « Bruxellois de l’année » !

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La Plateforme Marolles a récemment appris sa nomination aux « Bruxellois de l’année 2015 », un prix organisé par plusieurs médias bruxellois et dont le résultat est déterminé par le vote des internautes entre le 3 et le 24 février.

Quoiqu’on puisse penser de ce genre de mini-cérémonie des Oscars à la sauce locale (à laquelle, faut-il le préciser, la Plateforme n’a pas demandé à participer), l’abandon par la Ville de Bruxelles de son projet de parking sous la place du Jeu de Balle, il y a tout juste un an, est la victoire d’une mobilisation citoyenne spontanée, massive, déterminée et joyeuse. Il n’est pas étonnant que les médias bruxellois s’en souviennent à l’heure de revisiter les événements marquants de 2015.

Mais il est pour le moins cocasse de voir la Plateforme Marolles nominée dans la catégorie Société « pour avoir démontré que les citoyens pouvaient peser sur le débat politique », en même temps que le bourgmestre Yvan Mayeur est nominé dans la catégorie Politique « pour le courage politique dont il a fait preuve en lançant le piétonnier »… c’est-à-dire dans les faits pour avoir imposé des décisions sans aucune concertation ni étude préalable, répondant systématiquement par le mépris aux citoyens qui contestent ce plan et défendent une vision de la ville favorable à ses habitants, les jugeant illégitimes à prendre part à un débat qui les concerne pourtant au premier chef.

Nous vous laissons juges du sens qu’il y a à voter pour la Plateforme Marolles dans ce concours (pour ceux qui souhaitent le faire, c’est par ici). Pour notre part, si nous trouvons quelque intérêt à cette nomination, c’est de :

  • Ne pas laisser l’histoire de notre mobilisation être réécrite comme un conte de fées citoyen. En effet, notre revendication d’une véritable concertation publique sur les questions de mobilité, impliquant échopiers, commerçants et habitants du quartier, n’a jamais été entendue. Et si les autorités communales ont abandonné leur projet à la place du Jeu de Balle, sous la pression populaire, elles n’ont pas pour autant renoncé à construire un parking souterrain ailleurs dans les Marolles. Quant à la procédure citoyenne de demande de classement patrimonial de la place du Jeu de Balle, elle suit lentement son cours…
  • Réaffirmer la solidarité de la Plateforme Marolles avec les habitants et commerçants de l’ensemble du Pentagone, qui furent nombreux à nous soutenir et subissent aujourd’hui les conséquences d’une piétonisation pour le moins paradoxale (dégradation de l’offre de bus, report du trafic automobile et de ses nuisances dans les rues avoisinantes,…) qui s’inscrit dans un plan de transformation du centre-ville (transformation commerciale et sociale, touristification, privatisation de l’espace public, construction de parkings souterrains néfastes et inutiles,…) aussi peu démocratique que l’était le projet de parking sous la place du Jeu de Balle.
  • Rappeler que la victoire contre la construction d’un parking sous le Jeu de Balle est celle de tous ceux et celles qui se sont mobilisés et notamment les 23.336 signataires de la pétition (en 22 jours). Qu’il ne faut jamais baisser les bras, même lorsqu’on est confronté à des décisions déjà entérinées politiquement, à des rapports de forces inégaux, à des pouvoirs publics agissant malheureusement de plus en plus souvent en faveur d’intérêts privés, avec amateurisme et mauvaise foi. La mobilisation des habitants est toujours utile face à des projets destructeurs du tissu urbain et social.

Avis de la Plateforme Marolles dans le cadre de l’enquête publique sur le piétonnier

La Plateforme Marolles, qui regroupe des habitants, marchands, commerçants et associations des Marolles, amoureux et clients du Vieux Marché, s’est constituée fin novembre 2014 en opposition au projet de construire un parking sous la place du Jeu de Balle. Ce projet a heureusement été abandonné en février 2015, mais la Ville de Bruxelles prévoit désormais de le construire sous la cité de logement social des Brigittines, toujours dans les Marolles. La Plateforme Marolles est donc restée active, notamment pour soutenir les habitants du quartier des Brigittines et de tous les quartiers concernés par les conséquences du nouveau plan de mobilité du Pentagone, adopté en marge de la création du piétonnier sur les boulevards centraux.

À ce titre, nous avons pris connaissance du projet de réaménagement des boulevards du centre, de la place De Brouckère et de la Place Fontainas. Nous souhaitons formuler les remarques suivantes.

La piétonnisation des boulevards centraux, le nouveau plan de mobilité du Pentagone et le projet de créer de nouveaux parkings souterrains constituent un projet d’ensemble. S’y ajoutent, d’ailleurs, un nouveau schéma de développement commercial et une série d’outils et de moyens qui en font aussi un véritable programme de transformation socio-économique du centre-ville. Il convient de l’analyser dans sa globalité. Nous ne comprenons pas que seule une enquête publique soit organisée sur l’aménagement du piétonnier et strictement sur le périmètre de celui-ci, alors qu’une véritable étude d’incidences devrait s’imposer pour un programme de cette ampleur, en tenant compte des impacts y compris en dehors du périmètre du piétonnier.

Les premiers mois de la phase test du piétonnier ont permis de constater certains impacts du piétonnier sur la mobilité en périphérie des Marolles. Par exemple : une nette augmentation du trafic automobile et de ses nuisances est à constater sur la rue des Alexiens, le boulevard de l’Empereur, la rue des Ursulines, la rue des Brigittines et la rue van der Weyden (cette étroite artère qui relie le boulevard de l’Empereur au boulevard Lemonnier est désormais fortement encombrée aux heures de pointe, augmentant ainsi le stress et la pollution sonore, et entravant le passage pour les cyclistes) ; le dernier tronçon de la rue Haute (entre les rues Joseph Stevens et Rollebeek) reste renseigné comme piétonnier, sans que l’on puisse réellement en saisir l’intérêt et sans qu’aucune disposition claire indique ce changement (ce qui crée une situation chaotique et différente de jour en jour) ; etc. Or, aucun dispositif n’a été mis en place pour étudier ces impacts plus en détails. Aucune étude n’étaye la nécessité de construire de nouveaux parkings, n’étudie le taux d’occupation des parkings existants, ne démontre que cette option est compatible avec les objectifs de réduction du trafic automobile, ni n’évalue les impacts sur la circulation et la pollution d’un parking souterrain à la place Rouppe et d’un autre sous les Brigittines (à 300 mètres de là). À l’heure actuelle, aucune procédure ne permet aux habitants, commerçants et usagers de faire part de leurs observations et réclamations.

La présente enquête publique se déroule à contretemps, alors même qu’une phase test est en cours pour encore plus de quatre mois. L’objet de l’enquête publique ne permet pas de se prononcer sur cette expérience. Dans ce laps de temps, il s’est pourtant produit bien des choses qu’il serait intéressant d’évaluer, y compris l’aménagement provisoire doté d’un mobilier léger et sans doute réalisé à la va-vite mais ayant l’avantage de contribuer à créer un véritable espace public, c’est-à-dire aussi un lieu de flânerie et d’appropriation ; contrairement à l’aménagement fonctionnaliste et aseptisé qui s’annonce dans le projet soumis à l’enquête et qui, s’il est réalisé, va contrer la possibilité d’une mixité des usages. Nous craignons en effet qu’un tel aménagement participe à transformer les boulevards en promenade commerciale (à l’image de la rue Neuve ou plus récemment de la rue des Fripiers), aux dépens des autres usages de l’espace public.

Tout comme lors de la phase préalable de « participation », la Ville de Bruxelles voudrait que les citoyens se cantonnent à donner leur avis sur l’aménagement du piétonnier, et extraire du débat des questions déterminantes comme sa localisation, sa taille ou encore son rapport à la mobilité douce qui est plus que paradoxal :

  • Comment se réjouir de l’espace libéré et de l’air un peu moins pollué sur des boulevards « haussmaniens » conçus pour l’automobile, alors que le trafic automobile et ses nuisances sont reportés sur des artères moyenâgeuses, elles aussi habitées, à quelques pas de là ?
  • Comment discuter des pistes cyclables sur les boulevards sans évoquer l’existence purement symbolique mais réellement dangereuse (marquages au sol nullement respectés) des pistes cyclables sur les rues du « mini-ring » ? L’ensemble du dispositif rend la traversée du centre-ville à vélo plus compliquée et plus dangereuse qu’auparavant et expose cyclistes et piétons à un air encore plus vicié.
  • Comment parler de l’aménagement du piétonnier, si on ne peut pas questionner le fait qu’il détourne les bus (tandis que les taxis peuvent y circuler), les renvoie vers des artères dépourvues de sites propres, déplace les arrêts et rallonge les trajets à pied, rendant ainsi plus difficile la traversée du centre-ville notamment pour les personnes âgées ? En effet, nous constatons que l’accès au centre-ville – et donc au piétonnier – par les transports en commun de surface est rendu plus difficile par l’éloignement des arrêts et des terminus des bus 48 et 95. Ceux-ci avaient déjà été déplacés, par le passé, de la Bourse vers la place Fontainas, au détriment des usagers. Nous ne comprenons pas que la mise en piétonnier des boulevards centraux ne s’accompagne pas d’un renforcement de l’offre de transports publics (pour y accéder mais aussi pour s’y déplacer), et pire, que cette offre ait globalement régressé, le quartier des  Marolles n’étant pas le seul touché par ces modifications à la baisse.

Seule une étude d’incidences précédée d’une enquête publique pourrait combler ces lacunes et permettre la prise en compte de tous les aspects et les effets de ce projet. Nous profitons de cette occasion pour la demander.

Par ailleurs, nous demandons à pouvoir être entendu-e-s lors de la Commission de concertation du mercredi 14 octobre 2015.

Merci pour votre attention.

La Plateforme Marolles

Pas de parking aux Brigittines-Visitandines !

Communiqué de presse des habitants des Brigittines-Visitandines.

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Nous sommes des habitants et des voisins proches de l’immeuble Brigittines-Visitandines du Foyer bruxellois.

Nous ne désirons pas de parking sous la dalle du Foyer.

Nous ne voulons pas vivre pendant deux ans avec des bruits de machines. Nous avons déjà vécu beaucoup de travaux ces dernières années, nous ne désirons pas vivre un chantier de plus. Nous pensons que nous méritons un peu de calme à présent.

Nous ne désirons pas être privé de l’espace de jeu à côté de la dalle. Nos enfants n’ont déjà pas beaucoup d’espaces verts, pourquoi vouloir leur enlever le peu d’espace qu’il leur reste ?
Les faire courir entre le trafic des voitures n’est pas du tout une option pour nous. Nous ne désirons pas vivre au-dessus d’un parking, car nous tenons à notre santé et à celle de nos enfants.

Le trafic automobile est une nuisance à tous les niveaux.
Pourquoi devrions-nous subir encore plus de nuisances et de pollution, alors que nous vivons déjà dans des conditions peu confortables ?

L’immeuble Brigittines-Visitandines est délabré et en constante dégradation. Nous vous demandons de le rénover plutôt que de construire un parking qui ne fera que nuire à notre situation.

PAS DE PARKING AUX BRIGITTINES !

Les habitants du foyer bruxellois Brigittines-Visitandines.

(24 juin 2015).

 

Abandon du parking sous la place du Jeu de Balle : une bonne décision, mais de mauvaises « solutions alternatives »

Une semaine après avoir abandonné, sous la pression populaire, son projet de parking sous la place du Jeu de Balle, le Collège de la Ville de Bruxelles a décidé de le remplacer par un autre parking, toujours dans les Marolles, mais cette fois sous l’immeuble des Brigittines. Pour la Plateforme Marolles, la Ville ne fait ainsi que déplacer le problème et continue à prendre des décisions à la hussarde, sans concertation avec les riverains.

Jeudi 26 février, le Bourgmestre Yvan Mayeur annonçait à la presse l’abandon du projet de parking souterrain place du Jeu de Balle. Le Collège lui préférait une « solution alternative » : le déplacement du parking des échoppiers du Vieux Marché sur le boulevard de Waterloo, l’interdiction du stationnement des véhicules de plus de 2 tonnes dans le quartier, et l’étude d’une option de parking du côté de l’église de la Chapelle. Lors de sa conférence de presse, le Bourgmestre ne donnait pas plus de précision sur cette dernière option, laissant toutefois entendre qu’elle ne nécessiterait pas de creuser un parking souterrain.

Quelques heures plus tard, son Échevine de la Mobilité Els Ampe le contredisait publiquement en déclarant que le Plan de Mobilité du Pentagone comprendrait bien 4 nouveaux parkings souterrains : place Rouppe, place du Nouveau Marché-aux-Grains, Yser, et un nouvel emplacement pour remplacer le projet avorté sous le Jeu de Balle.

Jeudi 5 mars, le Collège confirmait ses propos et annonçait l’agrandissement d’un parking existant sous la dalle de la cité de logement social des Brigittines, près de l’église de la Chapelle.

Procédant entre précipitation et contradiction, le Collège affichait ainsi les divisions qui existent en son sein sur les questions de mobilité et témoignait de sa grande capacité à improviser des décisions qui auront pourtant un impact concret sur la vie des habitants. Et une fois de plus, sans demander leur avis.

Le cahier des charges de ce nouveau parking devrait être soumis au vote du Conseil communal de la Ville de Bruxelles, ce lundi 9 mars, en même temps que ceux des 3 autres parkings du nouveau Plan de Mobilité du Pentagone.

L’absurdité d’un nouveau parking sous les Brigittines

Le nouveau scénario imaginé par la Ville consisterait à agrandir un parking existant situé entre les rues des Brigittines et des Visitandines. Un choix surprenant à plus d’un titre :

  • Ce parking de 60 places est situé sous une tour appartenant au Foyer bruxellois. La Ville a l’intention de le faire agrandir par une société privée qui disposera d’une concession pour le gérer. Un partenariat qui s’annonce pour le moins singulier…
  • Les habitants de ces 151 appartements sociaux ont appris la nouvelle par la presse. Ils n’ont jamais été consultés sur ce projet.
  • Or, leur immeuble est inclus dans le périmètre du Contrat de Quartier Durable « Jonction », en cours depuis un an. Ce Contrat a notamment pour ambition « d’améliorer le cadre de vie en réaménageant la dalle et le rez-de-chaussée »… dalle qu’il s’agirait à présent d’agrandir pour en faire un parking commercial. Bien que l’Échevine Els Ampe n’hésite pas à parler de « parking durable », comment imaginer que le trafic et la pollution que les habitants risquent de subir, sans parler des incidences d’un chantier lourd, puissent contribuer à améliorer leur cadre de vie ?!
  • En ne s’étant pas davantage concertée avec les équipes du Contrat de Quartier Durable « Jonction », la Ville vient de discréditer « le processus participatif » sur lequel ces contrats reposent. Elle vient aussi d’en condamner « le projet phare » : le réaménagement de la dalle, à l’étude depuis des mois. La prochaine assemblée générale du Contrat de Quartier Durable « Jonction », ce mardi 10 mars, risque d’être intéressante…
  • Ce Contrat de quartier est financé à 50% par la Région de Bruxelles-Capitale, dont le plan de mobilité « Iris 2 » vise à réduire l’utilisation de la voiture individuelle de 20% à l’horizon 2018. La Région va-t-elle avaler cette couleuvre ?
  • Enfin, ce nouveau parking serait localisé à 300 mètres à peine de la place Rouppe, où la Ville projette de creuser un nouveau parking d’environ 400 places. Et à 600 mètres du parking Sablon-Poelaert, dont elle a récemment décidé de doubler la capacité (passant ainsi de 500 à 1000 places). Une bien curieuse manière de mener une politique qui entend réduire la pression automobile!

Une « solution » lourde qui ne répond à aucun besoin avéré

Tout comme de nombreux autres comités d’habitants et associations, la Plateforme Marolles insiste sur ce point depuis décembre : le besoin de créer de nouveaux parkings souterrains dans le Pentagone n’est pas avéré, a fortiori pour un Collège qui souhaite diminuer le trafic automobile et piétonniser le centre-ville… La Ville de Bruxelles n’a jamais produit aucune étude démontrant la nécessité de créer de nouvelles places de parking. Au contraire, tous les chiffres officiels et éléments factuels publics indiquent qu’elles sont en surnombre dans le Pentagone et qu’il convient plutôt de mieux les gérer.

C’est donc avec une vive satisfaction que nous avons pris connaissance de l’avis de la très officielle Commission régionale de Mobilité à propos du Plan de Mobilité du Pentagone, laquelle conforte ce point de vue :

« (…) La Commission demande plus d’informations pour étayer la nécessité de construire de nouveaux parkings. Par exemple, quel est le taux d’occupation des parkings existants, ou comment a été évalué le besoin en parkings dans les quartiers retenus (inventaire) ? Une telle option est-elle compatible avec les objectifs de réduction du trafic automobile ?

La Commission demande d’étudier l’impact des nouveaux parkings sur la circulation dans le Centre, notamment pour s’assurer qu’ils participent à la diminution de la pression du trafic automobile prévue par Iris 2. La Commission rappelle que pour diminuer le nombre de voitures dans l’espace public, il faut que le stationnement en espace public soit plus cher que celui en parking hors-voirie, étant entendu qu’un nombre suffisant de places doit être offert au public et à un prix raisonnable.

La Commission plaide pour une meilleure utilisation des parkings existants, notamment de bureaux qui pourraient bénéficier aux visiteurs et aux habitants en dehors des heures de travail. (…) »

La question du stationnement des échoppiers du Vieux Marché

La question du stationnement des camions et camionnettes des échoppiers du Vieux Marché, dont le déplacement vient d’être annoncé par Yvan Mayeur, est une autre illustration du manque de concertation entre la Ville et les différents acteurs du quartier.

Ces véhicules disposent déjà d’un emplacement de stationnement sur la Petite ceinture, à proximité immédiate du Vieux Marché. Ce site convient très bien aux échoppiers et leur stationnement y cause peu de nuisances. Avec un aménagement minimal permettant qu’une partie de ce site ne soit pas accessible à d’autres véhicules, la situation serait encore meilleure.

Le nouvel emplacement sur le boulevard de Waterloo est situé quelques centaines de mètres plus loin et n’est pas aménagé pour le stationnement de ce type de véhicules. Il ne causera pas moins de nuisances et nécessitera au contraire de plus longs trajets.

Alors pourquoi planifier ce déménagement ? Les marchands se le demandent, d’autant plus qu’ils n’ont été consultés ni sur la situation actuelle ni sur la situation envisagée par la Ville.

Une chose est sûre : contrairement à ce que la Ville prétend, ce déménagement n’est en rien une « alternative » au parking Jeu de Balle: celui-ci n’était pas conçu pour les échoppiers à qui il ne convenait pas plus financièrement (stationnement trop cher) que techniquement (la hauteur des trémies d’accès était de 2 mètres, celle des camions fait plus de 3 mètres).

Le besoin d’une concertation publique !

Face à l’ampleur de la mobilisation contre le projet d’un parking sous le Jeu de Balle, la Ville a tenté de le dissocier des autres projets de parkings prévus dans le cadre de son Plan de Mobilité. Contre toute évidence, Yvan Mayeur déclare que feu-le parking Place du Jeu de Balle, et à présent cette nouvelle idée de parking aux Brigittines, ne font pas partie du Plan de Mobilité du Pentagone mais visent à résoudre les problèmes de stationnement dans les Marolles. Cette version est contredite par tous les documents officiels, qui présentent clairement ce projet (à l’instar des trois autres) comme partie intégrante du nouveau Plan de Mobilité du Pentagone. Comme le rappelait d’ailleurs Els Ampe, juste après l’abandon du parking Jeu de Balle, en affirmant qu’il y aurait bien 4 parkings conçus… dans le cadre du Plan de Mobilité.

Mais soit, prenons M. Mayeur au mot… S’il s’agit réellement de répondre aux « besoins du quartier » et de « rencontrer les intérêts des habitants », la Plateforme Marolles répète la proposition qu’elle a déjà faite à la Ville de Bruxelles, notamment dans la lettre accompagnant la pétition contre un parking sous la place du Jeu de Balle remise le 18 décembre 2014 à M. Mayeur et ses échevines Els Ampe et Marion Lemesre :

« Certes, les Marolles connaissent des problèmes de mobilité et de stationnement, comme la plupart des quartiers de Bruxelles. Si la volonté de la Ville de Bruxelles est de les résoudre, une multitude d’autres solutions sont à envisager. L’abandon du projet de parking pourrait être le préalable à une véritable concertation avec tous les acteurs du quartier, afin de se mettre d’accord sur la nature de ces problèmes et d’explorer les différentes possibilités de les résoudre. »

Aux Brigittines comme au Vieux Marché, la Plateforme Marolles pense que les enjeux sont suffisamment importants pour que la Ville organise une concertation publique avant de prendre des « solutions » et même des « solutions alternatives ». Réunir et faire parler ensemble les habitants, commerçants, marchands, associations du quartier et pouvoirs publics, est selon nous la meilleure manière d’objectiver ces problèmes et de trouver les solutions les plus adéquates.

Geen parking onder het Vossenplein: een goede beslissing, maar slechte “alternieve oplossingen”

Een week nadat het schepencollege van de stad Brussel besliste om het project van de ondergrondse parking onder het Vossenplein te schrappen, besliste datzelfde college om deze parking te vervangen door een andere parking nog altijd in de Marollen, maar deze keer onder het gebouw van de Brigitinnen. Voor het Marollenplatform verplaatst de stad op deze manier enkel het probleem en gaat men verder met willekeurige beslissingen te nemen zonder overleg met de bewoners.

Donderdag 26 februari, kondigt burgemeester Mayeur aan de pers aan dat het project voor een parking onder het Vossenplein niet zal doorgaan. Het schepencollege verkiest een “alternatieve oplossing”: de parking van de handelaars van de rommelmarkt zou verplaatst worden na de Waterloolaan, er zou een verbod komen op het parkeren van voertuigen van meer dan 2 ton in de wijk, en een studie om de mogelijkheid te onderzoeken voor een parking aan de kant van de Kapellenkerk. Tijdens zijn persconferentie ging de burgemeester niet verder in op die laatste mogelijkheid, maar hij suggereerde wel dat het niet nodig zou zijn om graafwerken uit te voeren voor een ondergrondse parking.

Enkele uren later zal zijn schepen van mobiliteit, Els Ampe, hem publiekelijk tegenspreken door te verklaren dat het mobiliteitsplan in de Brusselse vijfhoek wel degelijk 4 ondergrondse parkings omvat: Rouppeplein, de Oude Graanmarkt, de IJzer en een nieuwe locatie om het afgevoerde project onder het Vossenplein te vervangen.

Donderdag 5 maart bevestigde het Schepencollege deze uitspraak en kondigde een vergroting aan van een bestaande parking onder het sociaal appartementsgebouw de Brigitinnen, nabij de Kapellenkerk.

Dit toont de verdeeldheid aan binnen het schepencollege over het probleem van de mobiliteit en dan spreken we nog niet over een overduidelijke improvisatie wat betreft de beslissingen die nochtans een concrete impact hebben op het leven van de bewoners van de vijfhoek. En nog maar eens zonder hun mening te vragen.

Het bestek van deze nieuwe parking zou moeten worden gestemd op de gemeenteraad van de stad Brussel van 9 maart, samen met de bestekken van de 3 andere parkings voorzien in het mobiliteitsplan van de vijfhoek.

Een nieuwe parking onder de Brigitinnen is een absurd project

Het nieuwe scenario dat de stad heeft uitgevonden bestaat in het vergroten van een parking die zich bevindt tussen de Brigitinnestraat en de Visitandinenstraat. Deze keuze is om meerdere reden zeer merkwaardig:

  • Deze parking voor 60 auto’s bevindt zich onder een appartementsgebouw dat toebehoort aan de Brusselse Haard. De stad wil deze parking laten vergroten door een privébedrijf die achteraf ook de toelating zal hebben om de parking te beheren. Zulk een samenwerking lijkt alvast niet eenvoudig.
  • De bewoners van de 151 sociale appartementen mochten het nieuws vernemen via de pers. Ze werden nooit geraadpleegd over dit project.
  • Bovendien ligt dit gebouw in het gebied van het duurzaam wijkcontract “Jonction/knooppunt » dat sinds een jaar werkzaam is en dat als doel heeft “de leefomgeving te verbeteren door het vernieuwen van de fundering en de gelijkvloers”… deze fundering zal nu uitgebreid worden om er een commerciële parking onder te maken. Els Ampe aarzelt niet om te spreken over een “duurzame parking”. Kan men zich inbeelden dat het verkeer en de vervuiling die de bewoners zullen ondergaan, zonder te spreken over de gevolgen van de grote werken, zouden kunnen bijdragen tot het verbeteren van hun leefomgeving?!
  • Zonder enig overleg met de ploeg van het Contract voor een duurzame wijk “Jonction/knooppunt” (gefinancierd voor 50% door het Brussels Gewest dateveneens een mobiliteitsplan heeft dat het privégebruik van de auto tegen 2018 met 20% wil verminderen), heeft de Stad Brussel niet enkel het “participatieproces” van deze werking ongeloofwaardig gemaakt maar ook het belangrijkste project van deze werking ten grave gedragen. Dit project bestaat in de vernieuwing van de fundering van de Brigitinnen hetgeen sinds enkele maanden bestudeerd wordt. De volgende algemene vergadering van de werking rond het contract voor een duurzame wijk “Jonction/knooppunt” zal zeker interessant verlopen…
  • Tot slot: deze nieuwe ondergrondse parking zal nauwelijks 300 meter van het Rouppeplein verwijderd zijn, waar de stad eveneens een nieuwe parking voorziet voor 400 plaatsen. En 600 meter van de parking van de Zavel en het Poelaertplein, waarvan recent nog besloten werd omde capaciteit te verdubbelen (van 500 naar 1000 plaatsen). Toch wel een merkwaardige manier om een politiek te voeren die beweert de druk van de auto’s te willen verminderen!

Een zware “beslissing” die aan geen enkele aantoonbare nood beantwoordt

De aankondiging door de burgemeester in verband met de parking voor de camions en de camionetten van de handelaars van de rommelmarkt is een ander voorbeeld van een totaal gebrek aan overleg tussen de stad en de verschillende betrokkenen in de wijk.

Deze voertuigen hebben al een parkingplaats op de kleine ring, dicht bij de rommelmarkt. Deze plaats vinden de handelaars uitstekend en veroorzaakt weinig problemen. Een minimale aanpassing van deze site waardoor andere voertuigen geen toegang zouden krijgen tot die plaats, zou de situatie nog verbeteren.

De nieuwe parkeerruimte op de Waterloolaan ligt echter enkele honderden meters verderop en is niet voorzien voor het parkeren van dergelijke voertuigen. De problemen zouden daar zeker niet verminderen en het betekent voor de handelaars enkel een langer traject naar de rommelmarkt.

Welk is dan de reden voor deze verhuis? Dat is de vraag die de handelaars zich stellen, vooral ook omdat er geen overleg met hen geweest is noch over de huidige situatie, noch over het nieuwe idee van de stad.

Eén zaak is duidelijk: in tegenstelling met wat de stad beweert, is deze verhuis op geen enkel manier een “alternatief” voor de ondergrondse parking onder het Vossenplein. Deze ondergrondse parking beantwoordde immers niet aan de financiële middelen van de handelaars en ook niet aan de technische voorwaarden opdat hun camions er zouden kunnen in rijden (de ingang zou immers 2 meter zijn daar waar de hoogte van hun camions 3 meter is).

Er is nood aan publiek overleg

Toen de stad geconfronteerd werd met en omvangrijke mobilisatie tegen het project voor een ondergrondse parking onder het Vossenplein, beweerde de stad dat deze parking niets te maken had met de andere parkings die voorzien waren in het kader van het mobiliteitsplan. Tegen alle feiten in, blijft Yvan Mayeur beweren dat de voormalige parking onder het Vossenplein en het huidige project voor een parking onder de Brigitinnen geen deel uitmaken van het mobiliteitsplan in de vijfhoek, maar enkel en alleen zou beantwoorden aan het parkeerprobleem in de wijk van de Marollen. Deze versie wordt volledig tegengesproken in alle officiële documenten waarin dit project (net als de parkings Rouppe, Ijzer, nieuwe graanmarkt) wel degelijk worden voorgesteld als een onderdeel van het mobiliteitsplan voor de vijfhoek.

Maar goed, laten we M. Mayeur op zijn woord geloven… Als dit echt zou antwoorden op “de noden van de wijk” en de “belangen van de bewoners”, herhaalt het Marollenplatform het voorstel dat we deden in de brief die de petitie tegen de ondergrondse parking onder het Vossenplein begeleidde. Deze brief en de petitie werden afgegeven op 18 december 2014 aan M. Mayeur en zijn schepenen Els Ampe en Marion Lemesre:

“Zeker de Marollen kennen net als andere Brusselse wijken problemen van mobiliteit en parkeren. Als de stad Brussel deze problemen wil oplossen zijn er vele opties mogelijk. Het schrappen van het project van de parking onder het Vossenplein zou een voorafgaande voorwaarde kunnen zijn voor een echt overleg met alle betrokkenen in de wijk om samen de aard van de problemen te bepalen en de verschillende oplossingen te overwegen.”

Het Marollenplatform denkt dat de problemen, zowel aan de Brigitinnen als rond het Vossenplein, voldoende belangrijk zijn opdat de Stad er een publiek overleg zou organiseren alvorens te beslissen over “oplossingen” of zelfs “alternatieve oplossingen”. De bewoners, winkeliers, handelaars en plaatselijke verenigingen samenbrengen met de overheid is volgens ons de beste manier op de problemen objectief te benaderen en de beste oplossingen te vinden.

Pas de parking sous la place du Jeu de Balle : une victoire de la mobilisation citoyenne !

Le bourgmestre de Bruxelles-Ville Yvan Mayeur vient d’annoncer l’abandon du projet de parking sous la place du Jeu de Balle. C’est la victoire d’une mobilisation citoyenne qui a été rapide et massive!

La Plateforme Marolles, constituée quelques jours après l’annonce du projet, fin novembre dernier, reste cependant vigilante. Les habitants, commerçants et marchands réunis au sein de cette plateforme vont à présent examiner en détails l’annonce du bourgmestre concernant le stationnement des marchands et la « solution alternative » de la Ville « aux problèmes de stationnement » dans le quartier.

Pour la Plateforme Marolles, il s’agit d’abord d’objectiver les problèmes avant de leur chercher des solutions. Nous continuerons à revendiquer ce que nous demandons depuis plusieurs mois et qui nous semble être la seule manière de trouver des solutions intelligentes : organiser une concertation avec les marchands, commerçants et habitants du quartier.

Par ailleurs, la Plateforme Marolles soutient plus que jamais la demande de classement de la place du Jeu de Balle introduite fin janvier par l’association Pétitions-Patrimoine. La Région bruxelloise n’a désormais plus aucune raison de la bloquer en parlant « d’instrumentalisation du patrimoine ».

Une  grande fête sera organisée pour célébrer cette victoire, du 14 au 21 mars prochain, à l’occasion du 142ème anniversaire de la présence du Vieux Marché sur la place du Jeu de Balle. Le programme des festivités (bal, concerts, projections, lectures, ateliers, expositions,…) sera communiqué dans les jours à venir. Nous espérons y retrouver les nombreux Bruxellois qui ont soutenu notre combat, et notamment les habitants des trois autres quartiers encore menacés par des projets similaires de parkings souterrains.

La Plateforme Marolles

Non au parking… et c’est tout !

L’Union des Locataires Marollienne se réjouit de l’abandon du projet de parking place du Jeu de Balle.

Ce projet de parking est totalement opposé à la Ville que nous souhaitons et pour laquelle nous nous battons depuis de nombreuses années puisqu’il favorise la gentrification, ne correspond à aucun besoin (vu qu’il y a tout à fait moyen de se garer un peu plus loin ou dans les autres parkings proches), va détruire ce lieu pétri d’histoire et toute la vie sociale qui tourne autour (pendant la durée des travaux et aussi après). De plus, la Ville a voulu l’imposer sans avoir consulté les habitants et les commerçants.

La seule chose positive que nous saluons dans ce projet, c’est que cela a déclenché un mouvement de mobilisation spontané des habitants, qui s’est bien vite organisé via la Plateforme Marolles. Ce projet a permis de les faire se rencontrer à partir d’une mise en danger de leurs conditions de vie (ici d’habitat), un peu comme la bataille des Marolles en 1969.

Comme l’a répété aujourd’hui le président de l’ULM, Jacques VAN DER BIEST au bourgmestre, Yvan MAYEUR, « il faudrait mettre un peu plus de zèle à construire des logements accessibles à tous, pas des parkings… ».

Tout le travail qui a été mené par les associations, les habitants et les commerçants réunis dans la Plateforme Marolles, autour de ce projet a été très constructif: pétition (plus de 23000 signatures en 3 semaines), tracts, affiches, participation au conseil communal du 1/12/2014, organisation de nombreux événements rassembleurs, demande de classement de la place et ses alentours et recours au Conseil d’Etat (via les habitants membres de la Plateforme), etc.

Finalement, merci aux autorités de la Ville, car un lien social nouveau s’est créé (et va continuer) dans le quartier via cette lutte.
C’est la preuve que la lutte porte ses fruits, un peu comme la Bataille des Marolles.

Les habitants se sont rassemblés autour d’un slogan:
NON ET C’EST TOUT comme on le disait à l’époque
ET CA MARCHE comme en 1969.

Pour l’ULM,
Jacques VAN DER BIEST, Président
Jocelyne VOULOIR, Secrétaire

Touche pas à mon Jeu de Balle!