Partout dans les Marolles, les habitants, marchands et commerçants affichent leur refus…
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Partout dans les Marolles, les habitants, marchands et commerçants affichent leur refus…
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Lettre ouverte de Michel Deschuytere au Collège des Bourgmestre et Echevins et au Conseil Communal de la Ville de Bruxelles, 30/11/2014
Monsieur le bourgmestre, Mesdames et Messieurs les échevins, Mesdames et Messieurs les conseillers communaux,
Vous voterez ce lundi 1er décembre la première phase de la procédure concernant la construction d’un parking place du Jeu de Balle.
En préambule, il est important de comprendre que je suis, à la fois, président de l’Association des Commerçants du Quartier Bruegel et des Marolles et de l’Association des Amis du Vieux Marché, ces deux associations n’ont pas une position identique par rapport au projet de parking place du Jeu de Balle: le débat est animé chez les commerçants et l’unanimité se fait contre au Vieux Marché, mon regard est, donc, affuté dans des directions différentes…
En tant que commerçant, je suis convaincu que la gestion du parking d’une manière globale est aussi, si pas plus, importante que le nombre de places enterrées.
Il est évident qu’il y a un manque chronique de places dans le quartier.
Les parkings Poelaert et Porte de Hal sont très loin d’être saturés.
Nos clients n’y vont pas, ou pas assez, pourquoi ?
Les commerçants et leur employés non plus, pas plus que les autres navetteurs (mis à part ceux dont l’employeur loue les emplacements à leur usage), pourquoi?
Mauvaise signalisation, absence de campagne médiatique pour mette en valeur 10 minutes de marche, loyers mensuels trop élevés, manque de liaison et d’attractivité relative entre les prix en surface et en souterrain, peur d’agression, insécurité…
Des zones rouges (payantes pour tout le monde) rue Haute et rue Blaes permettraient une rotation permanente des places « commerciales » (toutes, ou presque, squattées en permanence par les détenteurs de carte riverain –qui peuvent, également, être achetée par les non-résidents-), ces zones devraient être combinée à une tarification réfléchie qui encourage la durée courte en surface et la durée plus longue en souterrain (surface : 1er ¼ heure = gratuit, 1ére ½ heure= 1€, 1 heure= 2€, 2 heures = 6€, les suivantes 5€/heure. Souterrain : 1 heure= 3€, 2 heures = 5€, 3 heures = 8€, par exemple…)
Une zone de parking camionnettes, boulevard du Midi, réservées aux échoppiers et commerçants du quartier (avec badge ou macaron) jouant un rôle de barrière entre les commerces existants de ce boulevard et l’autoroute urbaine de la petite ceinture dégagerait le quartier pour un coût dérisoire.
Un parking Place du Jeu de Balle, sans tenir compte des nuisances inévitables liées à sa construction, s’il n’est pas accompagné d’une gestion globale et rigoureuse de la problématique du stationnement et des livraisons, ne créera qu’un nombre supplémentaire de places inoccupées en sous-sol.
Nous avons rendez-vous avec Yvan Mayeur, Bourgmestre, en charge de la Police, de la Prévention, du Budget et des Grands projets, le 8 décembre.
Nous avons rencontré Els Ampe, Echevine de la Mobilité, des Travaux publics et du Parc automobile et Marion Lemesre, Echevine de l’Emploi, de l’Economie, de la Formation, du Commerce et du Plan de stationnement ce 25 novembre.
Le parking évoqué par Madame Ampe dépasse mes rêves les plus fous de président d’association de commerçants :
Ma casquette de président des Amis du Vieux Marché me siffle à l’oreille les retards colossaux des chantiers « Chez Marcel » et « Cour de la Caserne » et celui, effroyable « rue des Tanneurs » où il faut tout recommencer suite à la qualité infâme des matériaux utilisés, et me montre aussi les engins de chantier, le charroi de déblaiement, la poussière, le bruit…
Une main innocente a, cependant, laissé choir entre mes doigts le dossier complet (comprenant les cahiers de charges) :
Quelques remarques :
Il n’y est aucunement précisé que les pavés de la place y seront replacés,
Au point 2.2
− La construction et le financement pour son propre compte d’un parking souterrain pour automobile (véhicule 4 roues), pour véhicules électriques, pour camionnettes, pour deux roues (motos et vélos), des emplacements privatifs ainsi que tous les équipements nécessaires à leur fonctionnement, y compris les voies et dispositifs d’accès pour voitures et piétons.
Le nombre d’emplacements de parking doit être déterminé en tenant compte du besoin tant des riverains que des fonctions existantes ou projetées à proximité suite notamment au nombre de places en surface qui vont être supprimées dans le quartier, à la configuration des lieux, aux objectifs de mobilité et aux contraintes du sous-sol.
Les prestations comprendront également à titre complémentaire : Le Concessionnaire a comme charge de réaménager la surface au dessus du parking réalisé ainsi que les abords. Le périmètre de réaménagement, soit le périmètre au sens large, s’étend donc à la place du Jeu de Balle et ses alentours.
Si on y parle de camionnettes et d’emplacement le volume de ces véhicules et le nombre de places reste d’un flou total et est extrêmement peu rassurant…
2.5. DESTINATION DU PARKING
Les emplacements de parking seront destinés à leur exploitation par le concessionnaire à un tarif horaire compétitif par rapport à ce qui se pratique sur le marché pour toute la durée de la concession.
Le concessionnaire mentionnera dans son offre le tarif horaire d’un emplacement de parking (heure/jour/nuit/week-end/mois/année), dans les formes prévues au Livre 4 du présent cahier spécial des charges.
Dans l’annexe 4, les camionnettes disparaissent et la protection de l’activité n’est guère dynamique !
Le parking n’est plus local mais doit capter l’offre de véhicules de l’ensemble de la Ville…
ANNEXE 4 : CLAUSES TECHNIQUES
ART. 1 CT – OBJET ET LIMITES DE L’OBJET DU MARCHÉ
Le présent marché de travaux a pour objet la réalisation et l’exploitation d’un parking enterré sous la place du Jeu de Balle à Bruxelles.
Par parking enterré, il faut entendre l’ouvrage enterré ainsi que tous les dispositifs liés en surface (les rampes d’accès, les ascenseurs, les panneaux d’information dynamique…)
Les objectifs génériques du parking enterré sont :
– de proposer un nombre de places pour véhicules 4 roues attractif ;
– d’offrir toutes les conditions de confort et de sécurité contemporaines (hauteur, lumière, clarté, propreté, jalonnement, conditions d’ouverture, accueil des 2 roues, de véhicules électriques, des riverains, des participants aux manifestations culturelles…) et proposer un traitement architectural de qualité ;
– de « capter » les automobilistes qui souhaitent stationner au centre ville en proposant un équipement facile d’accès et très visible afin de contribuer à l’attractivité du centre et de limiter le trafic dans les quartiers proches ;
– d’assurer des conditions d’accessibilité optimales. Le parking doit aussi bien recevoir les visiteurs venant de l’amont que de l’aval de Bruxelles. Il ne doit pas générer de remontée de file sur la voirie publique et doit rester accessible tout le temps ;
– de soutenir les activités proches en leur offrant un service approprié ;
– de permettre de reconquérir les espaces publics en surface, au profit des modes doux et des circulations locales ;
– de respecter les options de mobilité définies au présent cahier spécial des charges ;
– d’organiser un réaménagement des espaces publics et le développement d’une nouvelle mobilité du site de manière globale, concertée et visant la qualité et la convivialité ;
– de ne pas entraver l’accessibilité aux fonctions locales lors de sa réalisation;
Un étage pour les camionnettes, un étage pour les riverains nous a dit Madame Ampe ce mercredi, au vu du & ci-dessous cela correspond à une profondeur de 20 niveaux (10% soit +-70m) ou 5 niveaux (40% soit +- 25m) suivant le texte ci-dessous, sur une surface de plus de 5.000 m2, un beau volume de terre à évacuer…70×5.000= 350.000 m3, 25×5.000= 125.000 m3
Pour soutenir les fonctions et l’habitat riverains, le concessionnaire devra prévoir des formules d’abonnement pour les riverains de minimum 10% à maximum 40% des emplacements de parking prévus.
Le Concessionnaire a comme charge de réaménager la surface au dessus du parking réalisé ainsi que les abords. Le périmètre de réaménagement, soit le périmètre au sens large, s’étend donc à la place du Jeu de Balle et ses alentours.
Nous n’avons pas eu le temps de faire une lecture en profondeur de ce cahier des charges, ces premières remarques montrent, quand même, qu’un remaniement d’une partie de ce texte est nécessaire et nécessite, absolument, un report du vote de ce lundi afin de partir d’une base acceptable, sinon par tous, au moins par certains…
Ci-dessous, les remarques de Monsieur Anton Van Assche, Adviseur Brusselse Aangelegenheden & Arbeidsmigratie UNIZO-Studiedienst , peu susceptible d’être confondu avec un bobo gauchiste et dont l’expérience de lecture de projet urbanistique est nettement supérieure à la mienne…
NB: Il est bien entendu que ce texte est publié sous ma seule responsabilité.
Veuillez agréer, Monsieur le bourgmestre, Mesdames et Messieurs les échevins, Mesdames et Messieurs les conseillers communaux, l’expression sincère de mes sentiments les plus respectueux.
Deschuytere Michel
Président
Associations des Amis du Vieux Marché
Association des Commerçants du Quartier Bruegel et des Marolles
ANNEXE
Monsieur Deschuytere,
Voici quelques éléments qui méritent notre attention :
1. Combien de places et lesquelles ?
Dans la description, on mentionne : “La construction et le financement pour son propre compte d’un parking souterrain pour automobile (véhicule 4 roues), pour véhicules électriques, pour camionnettes, pour deux roues (motos et vélos), des emplacements privatifs ainsi que …”. Egalement dans la fiche technique on mentionne ‘des camionnettes’. On indique également : Les espaces de circulation automobile et piétonne doivent avoir une hauteur libre minimale de 2 m. Mais combien de place pour camionnettes ? Quelle type de camionnette ?
Le nombre d’emplacements de parking doit être déterminé en tenant compte du besoin tant des riverains que des fonctions existantes ou projetées à proximité suite notamment au nombre de places en surface qui vont être supprimées dans le quartier, à la configuration des lieux, aux objectifs de mobilité et aux contraintes du sous-sol. Aucun mention sur le méthode de calcul de ces besoins (l’annexe 4 mentionne une méthode d’analyes des effets sur la mobilité) ?
Pour soutenir les fonctions et l’habitat riverains, le concessionnaire devra prévoir des formules d’abonnement pour les riverains de minimum 10% à maximum 40% des emplacements de parking prévus. Ce n’est pas une garantie – on ne sait pas de combiein de place on parle.
2. Réaménagement de la place
Les prestations comprendront également à titre complémentaire (c’est quand même 30 points dans les critères d’attribution) : Le Concessionnaire a comme charge de réaménager la surface au dessus du parking réalisé ainsi que les abords. Le périmètre de réaménagement, soit le périmètre au sens large, s’étend donc à la place du Jeu de Balle et ses alentours.
Mais à l’ ART.4 CT – DESCRIPTION DES OBJECTIFS DE REAMENAGEMENT DE L’ESPACE PUBLIC
rien sur une concertation avec les riverains, uniquement des ‘réunions d’information des riverains sur l’état d’avancement du dossier seront organisées par les autorités communales’.
3. Travaux
Le concessionnaire s’engage à construire, équiper, mettre en exploitation le parking souterrain et à aménager le périmètre de la concession au sens large dans un délai maximal de 30 mois à compter de la date de conclusion du marché. Ce délai maximal comprend également l’obtention des permis nécessaires afin de construire, équiper et exploiter le parking, ainsi que l’aménagement du périmètre. Le non-respect du planning de réalisation figurant dans la convention rend le concessionnaire redevable de plein droit sans mise en demeure préalable d’une pénalité journalière fixée forfaitairement à 2.000 euros par jour, l’ensemble des pénalités ne pouvant excéder 500.000 euros.
Mais : la gestion du chantier en fonction de la pertinence du phasage, ainsi que de la limitation des nuisances et incidences (emprise de la zone de chantier, sécurité, modification des circulations, etc.) – càd limiter les nuisances pendant les travaux n’est qu’un élément dans le critère Méthodologie (qui ne vaut que 10 points)
On indique dans l’annexe : Il y a lieu de maintenir au maximum le marché durant les travaux. Mais on ne demande pas une méthode comment le concessionnaire va réaliser cela.
4. La tarification
La même tarification tous les jours de la semaine (en dessous des prix en surface)
Les tarifs en semaine et en journée sont libres et risquent d’être élevés. En plus, ils seront, à terme, moins cher que les tarifs en surface (si ce n’est pas le cas, les gens vont toujours encore circuler pour essayer de trouver une place en surface !): donc augmentation des tarifs
Cout horaire : pourquoi pas un tarif par minute ! (à Barcelone, on fait ça)
5. Comité d’accompagnement . Il regroupera plusieurs services technico-administratifs de la Ville de Bruxelles.
Ce Comité, ainsi que le Collège de la Ville, doit approuver tous les plans. Aucune présence, ni des riverains, ni des commerçants ?
Cela vous aide peut être déjà un peu.
Si jamais je peux encore vous aider à renforcer vos messages, ou pour d’autres éléments, n’hésitez pas de me contacter.
Met vriendelijke groeten,
Anton Van Assche
Adviseur Brusselse Aangelegenheden & Arbeidsmigratie
UNIZO-Studiedienst
Le 13 septembre 1969, les Marolliens enterraient symboliquement le Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie. Cet acte marquait la fin de la Bataille des Marolles. Face à la résistance des habitants du quartier contre les expropriations massives prévues pour agrandir le Palais de Justice, le Promoteur et la Bureaucratie avaient dû reculer.
2014 : le Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie sont de retour dans le quartier pour construire un parking sous la place du Jeu de Balle.
Le 30 novembre 2014, la Société du Carnaval Sauvage a organisé leur procès…
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Ce dimanche midi, la place du Jeu de Balle a crié haut et fort son refus catégorique de voir la Ville de Bruxelles y construire un parking souterrain. Les marchands et commerçants de la place ont massivement collé sur leurs stands et à leurs vitrines des affiches montrant leur opposition à ce projet qui, s’il se réalise, détruira l’économie et la vie de tout un quartier. Ils continuent également à faire signer la pétition qui insiste sur le fait qu’au « contraire d’un nouveau grand chantier, la place du Jeu de Balle et son sous-sol historique mériteraient d’être classés. Le marché aux puces qui s’y tient quotidiennement depuis 1873 et l’activité qu’il génère à ses abords sont uniques au monde et constituent un patrimoine économique, social et culturel qu’il convient de préserver par tous les moyens. »
Cette pétition, lancée mardi 25 novembre dans l’après-midi, a déjà recueilli 13.044 signatures (9477 sur internet et 3507 déjà recensées sur format papier dans le quartier). Et ce n’est pas fini !
En marge du marché aux puces, dans le froid de cette fin novembre, 300 personnes se sont réunies pour assister au Procès du Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie. Un clin d’œil à la Bataille des Marolles où, le 13 septembre 1969, les Marolliens enterraient symboliquement le Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie. Face à la résistance des habitants du quartier contre les expropriations massives prévues pour agrandir le Palais de Justice, le Promoteur et la Bureaucratie avaient dû reculer. Aujourd’hui encore, les Marolliens se mobilisent et sont bien décidés à faire reculer cette nouvelle attaque contre leur quartier !
Dès 16h30 ce dimanche, le festival Touche pas à mon Jeu de Balle ! va animer la place pendant 24 heures non-stop, jusqu’à l’heure de la réunion du conseil communal de Bruxelles-Ville qui, ce lundi, est censé voter le nouveau plan de circulation du Pentagone et le cahier des charges des quatre nouveaux parkings que le Collège de Mr Yvan Mayeur espère construire sous des places historiques de Bruxelles. La Plateforme Marolles réitère sa demande de retirer ce point de l’ordre du jour du conseil communal et d’abandonner ce projet aberrant. Le quartier des Marolles a montré ces derniers jours que sa capacité de mobilisation est grande. Sa détermination l’est tout autant.
Communiqué de presse de Pétitions-Patrimoine, 29/11/2014
Pétitions-Patrimoine se joint au concert de critiques qui voient le jour suite au projet de « piétonisation » d’une partie du centre-ville de Bruxelles. Pour l’association de défense du patrimoine, ce projet qui vise à créer une zone piétonne autour de la Grand-Place au détriment du reste du Pentagone ressemble à un mauvais rêve issu des années 1960, époque bénie de la bruxellisation. En effet, la philosophie qui sous-tend le projet paraît particulièrement rétrograde car il ne s’agit pas de protéger du trafic automobile un centre historique déjà saturé de voiture mais, au contraire, d’y amener plus de voitures en proposant de nouveaux parkings souterrains qui défigureront plusieurs places historiques (place Rouppe, place du Jeu de Balle, place de l’Yser et Nouveau Marché aux Grains). Ces parkings, confiés à des opérateurs privés, devront nécessairement être remplis au mieux pour assurer leur rentabilité, ce qui empêchera, par effet rebond, toute future politique volontariste de réduction du trafic.
Alors que la plupart des villes européennes mettent en place des politiques visant à protéger leurs centres historiques du trafic automobile et à inciter les visiteurs, chalands et touristes à laisser leurs voitures en périphérie et à y venir en transport public, la Ville de Bruxelles prône exactement l’inverse : amener les visiteurs – en voiture – au plus près d’un hyper-centre, certes piétonnier, mais qui est traité comme un simple shopping-centre, c’est-à-dire desservi par une sorte de mini-ring routier et entouré de parkings. Or, on sait que les centres anciens, avec leurs rues généralement étroites et non rectilignes, n’ont pas été conçues pour l’usage de l’automobile et que, historiquement, toutes les tentatives pour les y adapter ont été des échecs, créant plus de nuisances que de fluidité. On sait aussi combien la pollution atmosphérique due à ce trafic salit et dégrade la pierre et les matériaux des monuments et bâtiments historiques.
Du projet porté par la Ville de Bruxelles, Pétitions-Patrimoine dénonce surtout la mise à sac des quatre places historiques du centre vouées à accueillir les nouveaux parkings souterrains. En effet, la création de ces parkings s’accompagnera inévitablement de la construction de diverses cheminées d’aération et trémies d’accès. Ces dispositifs sont particulièrement encombrants et détruiront les proportions, circulations, perspectives et cohérences visuelles de ces places publiques, en particulier du fait que la plupart d’entre elles sont de taille plutôt modeste. Il suffit de voir les difficultés d’aménagement de la place de la Monnaie, littéralement coupée en deux par les trémies d’accès au parking qu’elle surplombe. Son espace est pourtant assez généreux mais il semble bien encombré par les dispositifs techniques du parking (bouche d’aération et trémies d’accès) qu’on a essayé, tant bien que mal, de masquer par des aménagements divers. On y voit aussi combien le cheminement des piétons est entravé par les deux voies d’accès au parking. Alors, va-t-on répéter les mêmes erreurs sur des places plus petites ? Imagine-t-on vraiment la petite place du Nouveau Marché aux Grains ou la symétrique et classique place Rouppe affublées de rampes d’accès à des parkings et dépourvues à jamais de toute possibilité d’y planter des arbres ?
Plus particulièrement, Pétitions-Patrimoine s’est penchée sur le cas de la place du Jeu de Balle qui possède des spécificités qui la rende particulièrement inapte à accueillir un parking souterrain. Tout d’abord, comme pour les autres places, il y a le problème des aérations et voies d’accès qui vont défigurer sont attrait historique et esthétique : simplicité, uniformité des matériaux de qualité (pavés), lisière d’arbres… Ensuite, le sous-sol de la place possède des éléments qu’il conviendrait de préserver pour leurs valeurs historiques : partie de l’ancienne usine de locomotive de la « Société du Renard » (1837) et un vaste abri anti-aérien pratiquement intact datant de la Seconde Guerre Mondiale. La place, achevée en 1863, abrite aussi le « vieux marché » quotidien depuis 1873. Le long chantier du parking et le réaménagement de l’espace de la place risque de mettre à mal ce marché populaire qui, avec son folklore et ses multiples anecdotes, fait partie de l’Histoire et du patrimoine immatériel de Bruxelles. Les Marolliens et nombreux Bruxellois qui pétitionnent et protestent en ce moment contre cette menace ne s’y sont pas trompés.
Pétitions-Patrimoine demande à la Ville de revoir la copie de son plan de piétonisation, tout d’abord en abandonnant l’idée de créer de nouveaux parkings souterrains dans le centre-ville. Ceux-ci sont inutiles, coûteux et destructeurs du patrimoine et de l’espace public. Ensuite, Pétitions-Patrimoine plaide pour un changement de philosophie du plan : s’il y a piétonisation d’une partie du centre-ville, cela ne doit pas se faire au détriment des autres quartiers du Pentagone et une politique générale de modération du trafic doit être mise en place afin de préserver ce qui fait la qualité d’un centre historique digne de ce nom.
Ce dimanche 30 novembre, comme tous les dimanches, et comme chaque jour d’ailleurs, c’est marché aux puces. Mais c’est un dimanche particulier : nous serons à 24 heures du conseil communal qui doit entériner le cahier des charges de ce parking inutile qui va défigurer le cœur des Marolles.
Nous vous donnons rendez-vous à 12h autour de la place du Jeu de Balle, pour montrer notre attachement à ce quartier tel qu’il est, signer la pétition, profiter du marché aux puces, des bistrots… et du procès du Promoteur Immobilier et de sa fidèle épouse la Bureaucratie.
Et de 16h30, jusqu’au lendemain à 16h30 : Touche pas à mon Jeu de Balle !, un festival gratuit de 24h (au Chaff).
Dimanche 30/11 à 12h (rendez-vous devant l’église) :
Le 13 septembre 1969, les Marolliens enterraient symboliquement le Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie. Cet acte marquait la fin de la Bataille des Marolles. Face à la résistance des habitants du quartier contre les expropriations massives prévues pour agrandir le Palais de Justice, le Promoteur et la Bureaucratie avaient dû reculer.
2014 : le Promoteur Immobilier et sa fidèle épouse la Bureaucratie sont de retour dans le quartier pour construire un parking sous la place du Jeu de Balle. Nous les ferons reculer !
Ce dimanche 30 novembre, la Société du Carnaval Sauvage organise leur procès.
Dimanche 30/11 à 16h30 jusque lundi 1/12 à 16h30 (au Chaff) :
Un festival gratuit de 24h au Chaff, avec Françoiz Breut, Marie Warnant, Matthieu Ha, Odieu, Sylvain Chauveau, Les Vedettes, Frituur, etc. enz.
Lundi 1/12 à 16h30 (à l’Hôtel de Ville) :
Ce lundi, en points 37, 38, 39 et 40 de son ordre du jour, le conseil communal doit voter le cahier des charges des 4 parkings (Yser, Nouveau Marché aux Grains, place Rouppe, place du Jeu de Balle) que la Ville compte construire dans le cœur de Bruxelles. Les habitants concernés par les projets de nouveaux parkings risquent d’être présents en nombre pour marquer leur opposition. Rien que pour la place du Jeu de Balle, un événement Facebook compte 2600 inscrits. La salle du conseil communal risque d’être trop petite…
Opgericht op de avond van 24 november, startte het Platform de dag erop met een petitie tegen het plan. 48 uur later hadden al meer dan 6000 mensen de petitie ondertekend. Naast de petitietekst, nodigen we jullie uit om de bedenkingen van de ondertekenaars te lezen. De ondertekenaars van de petitie benadrukken: « In plaats van deze plek te transformeren in een bouwwerf, verdient het Vossenplein en z’n ondergrond geklasseerd te worden. De vlooienmarkt die sinds 1873 al elke dag trouw plaatsvindt, is uniek in de wereld en vormt een economisch, sociaal en cultureel patrimonium dat met alle mogelijke middelen beschermd moet worden.”
Deze petitie is trouwens niet de enige vorm van protest : de groep ‘NO PARKING JEU DE BALLE’, die een week geleden werd opgericht via de sociale media, verenigt momenteel zo’n 1450 mensen. De Facebookpagina ‘We Love Jeu de Balle’ telde op 3 dagen meer dan 5000 likes en roept op om op 1 december af te zakken naar de gemeenteraad in het Brusselse stadhuis op de grote markt.
Want ondanks het feit dat er geen enkel voorafgaand overleg gepleegd met de bewoners, de plannen op geen enkele voorafgaande studie steunen en niet tegemoet komen aan de behoeften van de buurt, is het college van plan om maandag te stemmen over het lastenboek van de ondergrondse parkings. Een lastenboek dat de raadsleden trouwens nu pas hebben ontvangen.
Het Platform Marollen vraagt aan het college van de stad:
– Het intrekken van het agendapunt op de gemeenteraad. Indien de procedure van de Stad gevolg krijgt, worden de openbare concessies aan privébedrijven uitbesteed en zal gestart worden met de bouw van parkings en dat zonder een serieuze studie en zonder dat de bevolking op een serieuze manier werd bevraagd.
– Stopzetten van het parkingproject en de start van een echte dialoog met betrekking tot de mobiliteitsproblemen. De leden van het Platform Marollen houden nu zondag 30 november een symbolische actie op het Vossenplein. Iedereen wordt uitgenodigd om z’n liefde te tonen voor het Vossenplein en z’n afkeer te laten blijken tegen de plannen om de stad te verminken.
Position du Comité de défense des habitants de Bruxelles centre concernant le projet de piétonnier centre-ville, 8 octobre 2014
Bien sûr, proposer un piétonnier au Centre de Bruxelles ne peut être reçu qu’avec sympathie, surtout après 56 ans du tout à la voiture, rien ou peu pour les piétons, les vélos, les transports en commun mais…
Tant que les autorités communales et en particulier son Bourgmestre Monsieur Mayeur refusent de présenter ou sont incapables de montrer des plans d’ensemble prenant en compte des études de mobilité (automobile, parkings, comptages, projections et analyses des nouvelles nuisances pour les habitants…), prenant en compte une proposition d’organisation crédible des transports en commun, prenant en compte les résultats d’une étude sur l’impact d’une création de zonings différentiés sur les commerces existants hors zone piétonne ainsi que ces habitants, prenant en compte un projet global sur le Pentagone, nous, le comité de défense des habitants de Bruxelles Centre ne peuvent que rejeter l’ensemble du projet.
Description du projet, d’après les informations à notre disposition :
Ce projet est prévu à Bruxelles qui est, d’après une récente étude, une nouvelle fois consacrée numéro 1 mondial de la congestion devant Londres, Los Angeles et… Anvers et ceci malgré les constructions d’infrastructures routières importantes et de nombreux parkings en son centre.
– Situé sur les boulevards centraux principaux du Centre Ville (place de Brouckère et la Bourse) et ses alentours directs, cette zone serait cernée par les rues de Laeken, des Poissonniers, Van Artevelde, des six jetons, des Bogards, des Alexiens, le boulevard de l’Empereur pour redescendre par la rue d’Assaut et la rue Fossé aux Loups.
– Ces voiries seront aménagées en doubles voies en sens unique, formant une petite « strootje » d’après le Bourgmestre Mayeur.
– Construction et augmentation du nombre de parkings publics autour du piétonnier.
– Ce piétonnier serait le plus grand d’Europe d’après nos échevins.
– Les motivations principales annoncées sont :
Pourquoi ce projet en l’état est une fausse bonne idée !
– Les boulevards centraux sont les éléments les plus structurants d’un point de vue urbanistique dans le Pentagone et leurs accessibilités devraient êtres sauvegardés pour une lisibilité urbaine
au même titre que la rue Royale par exemple.
– La « petite boucle » pour l’échevine, la « strootje » pour le Bourgmestre, le « petit Ring Mayeur » pour les habitants, serait constituée dune double voie longeant écoles, crèches, parcs, rue commerciale… et ceci à la place de petites voiries, ce qui semble ingérable pour les riverains, voire extrêmement dangereux.
– La construction de parkings supplémentaires n’est envisagée dans l’ensemble des villes européennes qu’à l’extérieur de celles-ci et certainement pas au centre afin de décongestionner les centres urbains.
– Ce piétonnier serait le plus grand d’Europe malgré la complexité urbaine Bruxelloise. N’oublions pas que pour l’aménagement du centre de Bordeaux, l’étude a tenu compte d’une zone de 25 km de rayon afin de créer des synergies avec les quartiers environnants afin de ne pas perturber ceux-ci mais de mettre l’ensemble de la ville en valeur et rendre l’ensemble plus convivial.
– Concernant les motivations :
Des propositions possibles ?
– Organiser un péage.
– Des radars sanctionnant les transits dans le pentagone (entrées et sorties).
– Un aménagement généralisé dans l’ensemble du Pentagone comme dans d’autres villes supprimant les différentiations trottoirs – voiries, et qui tienne compte de l’ensemble des usagés urbains : piétons, vélos, transports en commun, voitures, livreurs et qui apporterait donc plus de convivialité à l’ensemble des usagés : habitants, commerçants, travailleurs, touristes, consommateurs… Les multiples zones piétonnières se verront ainsi aménagées quasi naturellement et recevront de manière douce de multiples pôles commerciaux.
Ou…
Notre étonnement !
– On présente déjà l’aménagement des espaces de manière détaillée (29/9).
– Des espaces, on ne sait pas encore lesquels (place De Brouckère ou sur la Bourse), seront dévolus à des évènements « culturels »(29/9). On imagine déjà les grands écrans, la musique forte, et les kermesses imposées.
– On parle des enseignes commerciales déjà sollicitées (29/4).
– À ce jour, nous ne connaissons pas les propositions de la Stib pour la réorganisation de son réseau, sachant qu’il s’agit la plus grande gare de bus à Bruxelles. Le bourgmestre Mayeur propose comme alternative l’utilisation d’une autre société le transport en commun dans le Pentagone (29/9)…
– Nous allons assister à la création d’une zone mono fonctionnelle en opposition au reste du Pentagone alors que les décideurs de l’ensemble des villes européennes privilégient la diversité et la mixité.
À Bruxelles, quels sont les piétonniers importants qui n’ont pas fait fuir leurs habitants ?
Le Bourgmestre Monsieur Mayeur nous dit que tout est décidé.
Mais nous vous le demandons, Monsieur le Bourgmestre, prenons le temps de la réflexion ! C’est indispensable et démocratique, personne n’en mourra.