Abandon du parking sous la place du Jeu de Balle : une bonne décision, mais de mauvaises « solutions alternatives »

Une semaine après avoir abandonné, sous la pression populaire, son projet de parking sous la place du Jeu de Balle, le Collège de la Ville de Bruxelles a décidé de le remplacer par un autre parking, toujours dans les Marolles, mais cette fois sous l’immeuble des Brigittines. Pour la Plateforme Marolles, la Ville ne fait ainsi que déplacer le problème et continue à prendre des décisions à la hussarde, sans concertation avec les riverains.

Jeudi 26 février, le Bourgmestre Yvan Mayeur annonçait à la presse l’abandon du projet de parking souterrain place du Jeu de Balle. Le Collège lui préférait une « solution alternative » : le déplacement du parking des échoppiers du Vieux Marché sur le boulevard de Waterloo, l’interdiction du stationnement des véhicules de plus de 2 tonnes dans le quartier, et l’étude d’une option de parking du côté de l’église de la Chapelle. Lors de sa conférence de presse, le Bourgmestre ne donnait pas plus de précision sur cette dernière option, laissant toutefois entendre qu’elle ne nécessiterait pas de creuser un parking souterrain.

Quelques heures plus tard, son Échevine de la Mobilité Els Ampe le contredisait publiquement en déclarant que le Plan de Mobilité du Pentagone comprendrait bien 4 nouveaux parkings souterrains : place Rouppe, place du Nouveau Marché-aux-Grains, Yser, et un nouvel emplacement pour remplacer le projet avorté sous le Jeu de Balle.

Jeudi 5 mars, le Collège confirmait ses propos et annonçait l’agrandissement d’un parking existant sous la dalle de la cité de logement social des Brigittines, près de l’église de la Chapelle.

Procédant entre précipitation et contradiction, le Collège affichait ainsi les divisions qui existent en son sein sur les questions de mobilité et témoignait de sa grande capacité à improviser des décisions qui auront pourtant un impact concret sur la vie des habitants. Et une fois de plus, sans demander leur avis.

Le cahier des charges de ce nouveau parking devrait être soumis au vote du Conseil communal de la Ville de Bruxelles, ce lundi 9 mars, en même temps que ceux des 3 autres parkings du nouveau Plan de Mobilité du Pentagone.

L’absurdité d’un nouveau parking sous les Brigittines

Le nouveau scénario imaginé par la Ville consisterait à agrandir un parking existant situé entre les rues des Brigittines et des Visitandines. Un choix surprenant à plus d’un titre :

  • Ce parking de 60 places est situé sous une tour appartenant au Foyer bruxellois. La Ville a l’intention de le faire agrandir par une société privée qui disposera d’une concession pour le gérer. Un partenariat qui s’annonce pour le moins singulier…
  • Les habitants de ces 151 appartements sociaux ont appris la nouvelle par la presse. Ils n’ont jamais été consultés sur ce projet.
  • Or, leur immeuble est inclus dans le périmètre du Contrat de Quartier Durable « Jonction », en cours depuis un an. Ce Contrat a notamment pour ambition « d’améliorer le cadre de vie en réaménageant la dalle et le rez-de-chaussée »… dalle qu’il s’agirait à présent d’agrandir pour en faire un parking commercial. Bien que l’Échevine Els Ampe n’hésite pas à parler de « parking durable », comment imaginer que le trafic et la pollution que les habitants risquent de subir, sans parler des incidences d’un chantier lourd, puissent contribuer à améliorer leur cadre de vie ?!
  • En ne s’étant pas davantage concertée avec les équipes du Contrat de Quartier Durable « Jonction », la Ville vient de discréditer « le processus participatif » sur lequel ces contrats reposent. Elle vient aussi d’en condamner « le projet phare » : le réaménagement de la dalle, à l’étude depuis des mois. La prochaine assemblée générale du Contrat de Quartier Durable « Jonction », ce mardi 10 mars, risque d’être intéressante…
  • Ce Contrat de quartier est financé à 50% par la Région de Bruxelles-Capitale, dont le plan de mobilité « Iris 2 » vise à réduire l’utilisation de la voiture individuelle de 20% à l’horizon 2018. La Région va-t-elle avaler cette couleuvre ?
  • Enfin, ce nouveau parking serait localisé à 300 mètres à peine de la place Rouppe, où la Ville projette de creuser un nouveau parking d’environ 400 places. Et à 600 mètres du parking Sablon-Poelaert, dont elle a récemment décidé de doubler la capacité (passant ainsi de 500 à 1000 places). Une bien curieuse manière de mener une politique qui entend réduire la pression automobile!

Une « solution » lourde qui ne répond à aucun besoin avéré

Tout comme de nombreux autres comités d’habitants et associations, la Plateforme Marolles insiste sur ce point depuis décembre : le besoin de créer de nouveaux parkings souterrains dans le Pentagone n’est pas avéré, a fortiori pour un Collège qui souhaite diminuer le trafic automobile et piétonniser le centre-ville… La Ville de Bruxelles n’a jamais produit aucune étude démontrant la nécessité de créer de nouvelles places de parking. Au contraire, tous les chiffres officiels et éléments factuels publics indiquent qu’elles sont en surnombre dans le Pentagone et qu’il convient plutôt de mieux les gérer.

C’est donc avec une vive satisfaction que nous avons pris connaissance de l’avis de la très officielle Commission régionale de Mobilité à propos du Plan de Mobilité du Pentagone, laquelle conforte ce point de vue :

« (…) La Commission demande plus d’informations pour étayer la nécessité de construire de nouveaux parkings. Par exemple, quel est le taux d’occupation des parkings existants, ou comment a été évalué le besoin en parkings dans les quartiers retenus (inventaire) ? Une telle option est-elle compatible avec les objectifs de réduction du trafic automobile ?

La Commission demande d’étudier l’impact des nouveaux parkings sur la circulation dans le Centre, notamment pour s’assurer qu’ils participent à la diminution de la pression du trafic automobile prévue par Iris 2. La Commission rappelle que pour diminuer le nombre de voitures dans l’espace public, il faut que le stationnement en espace public soit plus cher que celui en parking hors-voirie, étant entendu qu’un nombre suffisant de places doit être offert au public et à un prix raisonnable.

La Commission plaide pour une meilleure utilisation des parkings existants, notamment de bureaux qui pourraient bénéficier aux visiteurs et aux habitants en dehors des heures de travail. (…) »

La question du stationnement des échoppiers du Vieux Marché

La question du stationnement des camions et camionnettes des échoppiers du Vieux Marché, dont le déplacement vient d’être annoncé par Yvan Mayeur, est une autre illustration du manque de concertation entre la Ville et les différents acteurs du quartier.

Ces véhicules disposent déjà d’un emplacement de stationnement sur la Petite ceinture, à proximité immédiate du Vieux Marché. Ce site convient très bien aux échoppiers et leur stationnement y cause peu de nuisances. Avec un aménagement minimal permettant qu’une partie de ce site ne soit pas accessible à d’autres véhicules, la situation serait encore meilleure.

Le nouvel emplacement sur le boulevard de Waterloo est situé quelques centaines de mètres plus loin et n’est pas aménagé pour le stationnement de ce type de véhicules. Il ne causera pas moins de nuisances et nécessitera au contraire de plus longs trajets.

Alors pourquoi planifier ce déménagement ? Les marchands se le demandent, d’autant plus qu’ils n’ont été consultés ni sur la situation actuelle ni sur la situation envisagée par la Ville.

Une chose est sûre : contrairement à ce que la Ville prétend, ce déménagement n’est en rien une « alternative » au parking Jeu de Balle: celui-ci n’était pas conçu pour les échoppiers à qui il ne convenait pas plus financièrement (stationnement trop cher) que techniquement (la hauteur des trémies d’accès était de 2 mètres, celle des camions fait plus de 3 mètres).

Le besoin d’une concertation publique !

Face à l’ampleur de la mobilisation contre le projet d’un parking sous le Jeu de Balle, la Ville a tenté de le dissocier des autres projets de parkings prévus dans le cadre de son Plan de Mobilité. Contre toute évidence, Yvan Mayeur déclare que feu-le parking Place du Jeu de Balle, et à présent cette nouvelle idée de parking aux Brigittines, ne font pas partie du Plan de Mobilité du Pentagone mais visent à résoudre les problèmes de stationnement dans les Marolles. Cette version est contredite par tous les documents officiels, qui présentent clairement ce projet (à l’instar des trois autres) comme partie intégrante du nouveau Plan de Mobilité du Pentagone. Comme le rappelait d’ailleurs Els Ampe, juste après l’abandon du parking Jeu de Balle, en affirmant qu’il y aurait bien 4 parkings conçus… dans le cadre du Plan de Mobilité.

Mais soit, prenons M. Mayeur au mot… S’il s’agit réellement de répondre aux « besoins du quartier » et de « rencontrer les intérêts des habitants », la Plateforme Marolles répète la proposition qu’elle a déjà faite à la Ville de Bruxelles, notamment dans la lettre accompagnant la pétition contre un parking sous la place du Jeu de Balle remise le 18 décembre 2014 à M. Mayeur et ses échevines Els Ampe et Marion Lemesre :

« Certes, les Marolles connaissent des problèmes de mobilité et de stationnement, comme la plupart des quartiers de Bruxelles. Si la volonté de la Ville de Bruxelles est de les résoudre, une multitude d’autres solutions sont à envisager. L’abandon du projet de parking pourrait être le préalable à une véritable concertation avec tous les acteurs du quartier, afin de se mettre d’accord sur la nature de ces problèmes et d’explorer les différentes possibilités de les résoudre. »

Aux Brigittines comme au Vieux Marché, la Plateforme Marolles pense que les enjeux sont suffisamment importants pour que la Ville organise une concertation publique avant de prendre des « solutions » et même des « solutions alternatives ». Réunir et faire parler ensemble les habitants, commerçants, marchands, associations du quartier et pouvoirs publics, est selon nous la meilleure manière d’objectiver ces problèmes et de trouver les solutions les plus adéquates.

Geen parking onder het Vossenplein: een goede beslissing, maar slechte “alternieve oplossingen”

Een week nadat het schepencollege van de stad Brussel besliste om het project van de ondergrondse parking onder het Vossenplein te schrappen, besliste datzelfde college om deze parking te vervangen door een andere parking nog altijd in de Marollen, maar deze keer onder het gebouw van de Brigitinnen. Voor het Marollenplatform verplaatst de stad op deze manier enkel het probleem en gaat men verder met willekeurige beslissingen te nemen zonder overleg met de bewoners.

Donderdag 26 februari, kondigt burgemeester Mayeur aan de pers aan dat het project voor een parking onder het Vossenplein niet zal doorgaan. Het schepencollege verkiest een “alternatieve oplossing”: de parking van de handelaars van de rommelmarkt zou verplaatst worden na de Waterloolaan, er zou een verbod komen op het parkeren van voertuigen van meer dan 2 ton in de wijk, en een studie om de mogelijkheid te onderzoeken voor een parking aan de kant van de Kapellenkerk. Tijdens zijn persconferentie ging de burgemeester niet verder in op die laatste mogelijkheid, maar hij suggereerde wel dat het niet nodig zou zijn om graafwerken uit te voeren voor een ondergrondse parking.

Enkele uren later zal zijn schepen van mobiliteit, Els Ampe, hem publiekelijk tegenspreken door te verklaren dat het mobiliteitsplan in de Brusselse vijfhoek wel degelijk 4 ondergrondse parkings omvat: Rouppeplein, de Oude Graanmarkt, de IJzer en een nieuwe locatie om het afgevoerde project onder het Vossenplein te vervangen.

Donderdag 5 maart bevestigde het Schepencollege deze uitspraak en kondigde een vergroting aan van een bestaande parking onder het sociaal appartementsgebouw de Brigitinnen, nabij de Kapellenkerk.

Dit toont de verdeeldheid aan binnen het schepencollege over het probleem van de mobiliteit en dan spreken we nog niet over een overduidelijke improvisatie wat betreft de beslissingen die nochtans een concrete impact hebben op het leven van de bewoners van de vijfhoek. En nog maar eens zonder hun mening te vragen.

Het bestek van deze nieuwe parking zou moeten worden gestemd op de gemeenteraad van de stad Brussel van 9 maart, samen met de bestekken van de 3 andere parkings voorzien in het mobiliteitsplan van de vijfhoek.

Een nieuwe parking onder de Brigitinnen is een absurd project

Het nieuwe scenario dat de stad heeft uitgevonden bestaat in het vergroten van een parking die zich bevindt tussen de Brigitinnestraat en de Visitandinenstraat. Deze keuze is om meerdere reden zeer merkwaardig:

  • Deze parking voor 60 auto’s bevindt zich onder een appartementsgebouw dat toebehoort aan de Brusselse Haard. De stad wil deze parking laten vergroten door een privébedrijf die achteraf ook de toelating zal hebben om de parking te beheren. Zulk een samenwerking lijkt alvast niet eenvoudig.
  • De bewoners van de 151 sociale appartementen mochten het nieuws vernemen via de pers. Ze werden nooit geraadpleegd over dit project.
  • Bovendien ligt dit gebouw in het gebied van het duurzaam wijkcontract “Jonction/knooppunt » dat sinds een jaar werkzaam is en dat als doel heeft “de leefomgeving te verbeteren door het vernieuwen van de fundering en de gelijkvloers”… deze fundering zal nu uitgebreid worden om er een commerciële parking onder te maken. Els Ampe aarzelt niet om te spreken over een “duurzame parking”. Kan men zich inbeelden dat het verkeer en de vervuiling die de bewoners zullen ondergaan, zonder te spreken over de gevolgen van de grote werken, zouden kunnen bijdragen tot het verbeteren van hun leefomgeving?!
  • Zonder enig overleg met de ploeg van het Contract voor een duurzame wijk “Jonction/knooppunt” (gefinancierd voor 50% door het Brussels Gewest dateveneens een mobiliteitsplan heeft dat het privégebruik van de auto tegen 2018 met 20% wil verminderen), heeft de Stad Brussel niet enkel het “participatieproces” van deze werking ongeloofwaardig gemaakt maar ook het belangrijkste project van deze werking ten grave gedragen. Dit project bestaat in de vernieuwing van de fundering van de Brigitinnen hetgeen sinds enkele maanden bestudeerd wordt. De volgende algemene vergadering van de werking rond het contract voor een duurzame wijk “Jonction/knooppunt” zal zeker interessant verlopen…
  • Tot slot: deze nieuwe ondergrondse parking zal nauwelijks 300 meter van het Rouppeplein verwijderd zijn, waar de stad eveneens een nieuwe parking voorziet voor 400 plaatsen. En 600 meter van de parking van de Zavel en het Poelaertplein, waarvan recent nog besloten werd omde capaciteit te verdubbelen (van 500 naar 1000 plaatsen). Toch wel een merkwaardige manier om een politiek te voeren die beweert de druk van de auto’s te willen verminderen!

Een zware “beslissing” die aan geen enkele aantoonbare nood beantwoordt

De aankondiging door de burgemeester in verband met de parking voor de camions en de camionetten van de handelaars van de rommelmarkt is een ander voorbeeld van een totaal gebrek aan overleg tussen de stad en de verschillende betrokkenen in de wijk.

Deze voertuigen hebben al een parkingplaats op de kleine ring, dicht bij de rommelmarkt. Deze plaats vinden de handelaars uitstekend en veroorzaakt weinig problemen. Een minimale aanpassing van deze site waardoor andere voertuigen geen toegang zouden krijgen tot die plaats, zou de situatie nog verbeteren.

De nieuwe parkeerruimte op de Waterloolaan ligt echter enkele honderden meters verderop en is niet voorzien voor het parkeren van dergelijke voertuigen. De problemen zouden daar zeker niet verminderen en het betekent voor de handelaars enkel een langer traject naar de rommelmarkt.

Welk is dan de reden voor deze verhuis? Dat is de vraag die de handelaars zich stellen, vooral ook omdat er geen overleg met hen geweest is noch over de huidige situatie, noch over het nieuwe idee van de stad.

Eén zaak is duidelijk: in tegenstelling met wat de stad beweert, is deze verhuis op geen enkel manier een “alternatief” voor de ondergrondse parking onder het Vossenplein. Deze ondergrondse parking beantwoordde immers niet aan de financiële middelen van de handelaars en ook niet aan de technische voorwaarden opdat hun camions er zouden kunnen in rijden (de ingang zou immers 2 meter zijn daar waar de hoogte van hun camions 3 meter is).

Er is nood aan publiek overleg

Toen de stad geconfronteerd werd met en omvangrijke mobilisatie tegen het project voor een ondergrondse parking onder het Vossenplein, beweerde de stad dat deze parking niets te maken had met de andere parkings die voorzien waren in het kader van het mobiliteitsplan. Tegen alle feiten in, blijft Yvan Mayeur beweren dat de voormalige parking onder het Vossenplein en het huidige project voor een parking onder de Brigitinnen geen deel uitmaken van het mobiliteitsplan in de vijfhoek, maar enkel en alleen zou beantwoorden aan het parkeerprobleem in de wijk van de Marollen. Deze versie wordt volledig tegengesproken in alle officiële documenten waarin dit project (net als de parkings Rouppe, Ijzer, nieuwe graanmarkt) wel degelijk worden voorgesteld als een onderdeel van het mobiliteitsplan voor de vijfhoek.

Maar goed, laten we M. Mayeur op zijn woord geloven… Als dit echt zou antwoorden op “de noden van de wijk” en de “belangen van de bewoners”, herhaalt het Marollenplatform het voorstel dat we deden in de brief die de petitie tegen de ondergrondse parking onder het Vossenplein begeleidde. Deze brief en de petitie werden afgegeven op 18 december 2014 aan M. Mayeur en zijn schepenen Els Ampe en Marion Lemesre:

“Zeker de Marollen kennen net als andere Brusselse wijken problemen van mobiliteit en parkeren. Als de stad Brussel deze problemen wil oplossen zijn er vele opties mogelijk. Het schrappen van het project van de parking onder het Vossenplein zou een voorafgaande voorwaarde kunnen zijn voor een echt overleg met alle betrokkenen in de wijk om samen de aard van de problemen te bepalen en de verschillende oplossingen te overwegen.”

Het Marollenplatform denkt dat de problemen, zowel aan de Brigitinnen als rond het Vossenplein, voldoende belangrijk zijn opdat de Stad er een publiek overleg zou organiseren alvorens te beslissen over “oplossingen” of zelfs “alternatieve oplossingen”. De bewoners, winkeliers, handelaars en plaatselijke verenigingen samenbrengen met de overheid is volgens ons de beste manier op de problemen objectief te benaderen en de beste oplossingen te vinden.