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Vérités et mensonges des projets de parkings

Cela cafouille beaucoup, ces dernières semaines, entre les membres du Collège de la Ville de Bruxelles à propos de leurs projets de 4 nouveaux parkings souterrains. Et spécialement sur le parking du Jeu de Balle. Entre Marion Lemesre qui promet jusqu’au 5 novembre aux marchands et commerçants qu’il n’y aura pas de parking sous la place, et la décision du Collège le 7 novembre de le construire ; entre les documents qui présentent ce projet dans le cadre du nouveau plan de circulation voté le 1er décembre et les déclarations du bourgmestre Yvan Mayeur à Télé Bruxelles le lendemain, expliquant que le parking Jeu de Balle ne fait pas partie de ce plan mais vise à résoudre les problèmes de stationnement dans les Marolles… on a du mal à s’y retrouver. Manifestement, nos élus aussi.

La lecture du cahier des charges, voté par la majorité le 1er décembre et qui est la base à l’appel d’offres aux concessionnaires privés (des promoteurs de parkings), est essentielle pour comprendre que les déclarations politiques faites ces dernières semaines ne sont pas conformes à ce qui est prévu. Lisez ce document pour vous faire votre propre opinion !

• Ainsi, si l’on en croit les déclarations d’Yvan Mayeur et de son échevine Els Ampe, le parking  du Jeu de Balle serait destiné prioritairement aux véhicules des riverains et des marchands. Mais pas de chance, le cahier des charges permet au concessionnaire de limiter à 10% les places avec avantages pour les riverains : soit une estimation de seulement 40 places pour tout le quartier… De plus, le document ne prévoit aucune exigence en termes de nombre d’emplacements destinés aux véhicules des marchands. De toutes façons, s’ils mesurent plus de 2 mètres de hauteur (ce qui est le cas de nombreux camions des marchands), ils ne passeront pas ! De qui se moque-t-on ?

• Le bourgmestre et son échevine déclarent aussi que la place sera rendue à l’identique après les travaux. Mais alors, pourquoi confier au promoteur privé du parking le soin d’élaborer et de réaliser son projet de réaménagement des espaces publics (la place et ses alentours) ?! Et ce avec pour seule concertation une réunion d’information publique et un comité d’accompagnement constitué de techniciens, sans présence des riverains ni des commerçants.

• Els Ampe promet que le chantier durera 18 mois. Mais le cahier des charges octroie un délais de 30 mois de chantier avec, au-delà de cette période d’exécution, de possibles pénalités s’élevant entre 500 et 2000 euros par jour de retard ou en cas d’abandon du chantier. Pas de quoi faire frémir un promoteur…

• Els Ampe affirme que le marché aux puces pourra continuer sur la place pendant les travaux, grâce à la technique des « petits trous ». Mais, outre que comme elle l’a constaté lors de la réunion d’information du 8 décembre : « le problème c’est que personne ne me croit », le cahier des charges ne pose pas de condition catégorique à cet effet, se contentant de cette phrase courte et sibylline : « Il y a lieu de maintenir au maximum le marché durant les travaux ».  Sa collègue Marion Lemesre déclare d’ailleurs, quant à elle, que le marché sera déplacé dans la cour de la caserne du Jeu de Balle, ou sur la place de la Chapelle, deux endroits bien trop petits pour accueillir tous les marchands, sans compter la distance qui signe l’arrêt de mort des commerces de la place.

• Yvan Mayeur et Els Ampe déclare que « bien évidemment » ils ne toucheront pas aux pavés de la place. Mais pourquoi, dans ce cas, le cahier des charges met au contraire les conditions suivantes : « pour le réaménagement des espaces publics, il est préférable : pour la rue : de l’asphalte ; pour le trottoir : des pavés plats en terre cuite ou/et pierre bleue ; les bordures : de la pierre bleue » ? Une phrase a bien été rajoutée en dernière minute spécifiant, contradictoirement avec le point précédent, qu’il « y a lieu d’utiliser des pavés du même type que ceux en place actuellement », mais pas de réutiliser les pavés existants.

Nous n’avons aucune raison d’être rassurés par les déclarations de la Ville de Bruxelles. Contrairement à ce qu’ils affirment, le parking qu’ils souhaitent construire n’est en rien destiné au quartier. Et de toutes façons, nous n’en voulons pas !

Une réflexion sur “ Vérités et mensonges des projets de parkings ”

  1. Je suis content que les gens ne se laissent pas rouler dans la farine, par ces raconteurs de sac de politicien ! Ceux qui disent « nous ne sommes pas contre un piétonnier, mais contre un parking sous la place » font une erreur, qui dit piétonnier, dit d’office grand chambardement et nouvelles règles, ne tombez pas dans ce piège. Commercialement parlant ne préfériez-vous pas l’époque où il y avait du parking extérieur partout ? Je me rappelle l’époque où il y avait moyen de parqué des deux côtés des rues et sur la place, tout le monde était content aussi bien les riverains que les autres. Pourquoi les bruxellois ou visiteurs n’aurait t’ils pas le droit d’avoir un accès facile aux commerçants ? Une ville c’est une ville et basta ! De toute façon vous aurez a la place le nouveau centre rebaptisé « TIME $QUAR€ » un petit train ELECTRIQUE remplis de touristes chinois ou autres, des pistes cyclables, une autoroute pour les autobus et une grande plaine de jeu pour les bandes urbaines.  » LE MAYEUR (Malheur) des uns fait le bonheur des autres » à vous de choisir.

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