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Geen parking onder het Vossenplein : een overwinning van de mobilisatie van de burgers !

Burgemeester Yvan Mayeur van Brussel heeft verklaard dat hij afziet van het project om een parking onder het Vossenplein te bouwen. Dit is een overwinning van de snelle en massale mobilisatie van de burgers.

Het Platform Marollen dat enkele dagen na de bekendmaking van het project einde november werd opgericht, blijft wel waakzaam. De bewoners, handelaars en winkeliers verenigd in het platform gaan de aankondiging van de burgemeester betreffende het parkeren van de voertuigen van de handelaars en de alternatieve oplossing van de stad aan de parkeerproblemen in de wijk grondig bekijken.

Voor het Platform Marollen bestaat de eerste stap er in om de problemen op een objectieve manier te bekijken vooraleer met oplossingen af te komen. Wij blijven eisen wat we al vele maanden vragen en wat volgens ons de enige manier is om intelligente oplossingen te vinden, namelijk het organiseren van een overleg tussen handelaars, winkeliers en bewoners van de wijk.

Daarnaast blijft het Platform Marollen meer dan ooit voorstander van de klassering van het Vossenplein als erfgoed zoals dat einde januari werd ingediend door de vereniging Petitions Patrimoine. Nu heeft de regio immers geen enkele reden meer om deze aanvraag tegen te houden door te spreken over “instrumentaliseren van het erfgoed”.

Wij plannen een groot feest om de overwinning te vieren van 14 tot 21 maart naar aanleiding van de 142ste verjaardag van de voddenmarkt op het Vossenplein. Het programma van dit feest (bal, concerten, films, lezingen, ateliers, tentoonstellingen…) zal in de loop van de komende dagen bekend gemaakt worden. We hopen er vele Brusselaars te zullen ontmoeten die ons gesteund hebben in onze strijd en vooral ook de bewoners van de drie andere wijken die nog steeds bedreigd zijn door gelijkaardige projecten van ondergrondse parkings.

Platform Marollen

Plan de mobilité du Pentagone : la Ville de Bruxelles doit respecter la loi

Trois associations environnementales bruxelloises, l’ARAU, le BRAL et Inter-Environnement Bruxelles, accompagnées par huit habitants du centre-ville (appuyés par des associations de leurs quartiers respectifs : Rouppe, Béguinage, Vismet, Sainte Catherine, Nouveau Marché aux Grains, Marolles, Notre-Dame-aux-Neiges et Saint Géry), ont introduit un recours au Conseil d’Etat au sujet du nouveau Plan de mobilité du Pentagone de la Ville de Bruxelles.

Pour rappel, ce plan a été voté par le Conseil communal le 1er décembre 2014 et englobe :

  • une zone “confort”(ou zone principalement piétonnière), dont le périmètre est décidé ;
  • un nouveau plan de circulation pour les véhicules à moteur, un nouveau plan pour les transports en commun et des itinéraires cyclistes ;
  • la création de quatre nouveaux parkings souterrains place du Jeu de Balle, place Rouppe, place du Nouveau Marché aux Grains et place de l’Yser ;
  • la création d’une “boucle de desserte” qui ceinturera le piétonnier “pour permettre à tous les véhicules à moteur d’atteindre les parkings à proximité de la zone de confort”.

Pourquoi un recours en annulation au Conseil d’Etat ?

  • Parce que ce nouveau Plan de mobilité induit une modification essentielle du cadre de vie dans le Pentagone et qu’il a été adopté sans étude d’incidences préalable ni enquête publique.
  • Parce que c’est la seule manière de porter devant le Conseil d’Etat le contrôle de légalité d’actes administratifs.
  • Parce que c’est la seule manière qui reste de faire respecter la légalité par les autorités de la Ville de Bruxelles.
  • Parce que les projets de cette importance ne peuvent être adoptés sans être accompagnés des études préparatoires requises par le droit européen et bruxellois.
  • Parce qu’il faut tenir compte le plus tôt possible des incidences sur l’environnement susceptibles d’être générées par les plans et programmes prévus par les pouvoirs publics.

Les habitants, usagers et acteurs économiques directement concernés ont un droit inaliénable à participer à l’élaboration des plans et programmes relatifs à l’environnement dans un cadre transparent et équitable après avoir obtenu toutes les informations nécessaires.

Ils demandent donc : une enquête publique et une évaluation indépendante des incidences de l’ensemble du plan, conformément à la directive européenne 2001/42/CE, et le respect de la loi en cas de plans et programmes qui ont un impact sur l’environnement.

Pour en savoir plus, lisez notre note juridique.

« Personne ne penserait un jour à démonter l’Atomium », vraiment ?

Carte blanche parue sur le site du "Soir" et dans "Brussel Deze Week", 04/02/2015

Classer la place du Jeu de Balle à Bruxelles : une évidence !
Et pourtant…

Fin janvier, une pétition citoyenne a été remise à la Région bruxelloise pour demander le classement comme site de la légendaire place du Jeu de Balle, ainsi que de plusieurs bâtiments emblématiques qui s’y trouvent et de l’abri anti-aérien datant de la Seconde Guerre Mondiale qui se situe dans son sous-sol. En remettant leur dossier, les pétitionnaires ont activé un droit démocratique prévu par le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT) qui permet de demander au Gouvernement régional l’ouverture d’une procédure de classement.

À peine la pétition déposée, le Ministre-Président Rudi Vervoort, en charge du Patrimoine, donne déjà une forte indication sur l’attitude qu’il prendra au moment de décider en qualifiant cette démarche d’« instrumentalisation du patrimoine ». Un propos qui démontre fort peu de considération pour cette initiative citoyenne.

Il pointe du doigt le fait que cette demande de classement vise à bloquer le projet de la Ville de Bruxelles de construire un parking sous la place du Jeu de Balle. Selon lui, « Il existe d’autres moyens pour refuser des projets s’ils ne sont pas acceptables quelles qu’en soient les raisons. Je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse d’une bonne manière d’agir. L’instrumentalisation du patrimoine pour contrer un projet n’est pas une bonne chose. » Ces « autres moyens », les Bruxellois qui s’opposent à ce projet de parking les utilisent déjà et auraient pu s’en contenter car ils ont de bonnes chances de gagner leur combat. Mais l’une de leurs principales motivations est justement la préservation de cette place historique et ils ne voient aucune raison de ne pas poser le débat sur ce terrain.

La place du Jeu de Balle est l’une des rares à Bruxelles ayant su conserver son caractère d’origine. Elle est riche d’un patrimoine architectural, historique et archéologique, d’ailleurs largement reconnu en Belgique comme à l’étranger. Le Vieux Marché qu’elle accueille quotidiennement depuis 1873, avec son folklore et ses multiples anecdotes, fait partie de l’Histoire et du patrimoine immatériel de notre ville.

Ni cette place ni son marché quotidien ne sortiront indemnes d’un long chantier de bétonisation du sous-sol et d’un réaménagement de la surface (la Ville de Bruxelles veut d’ailleurs confier la conception de l’espace public à une société de parking !). Un parking souterrain nécessiterait la création de diverses trémies, ascenseurs et cheminées d’aération qui défigureraient l’attrait historique et esthétique de la place. Un bref coup d’œil à la place de la Monnaie permet de se rendre compte à quel point les dispositifs de ce genre sont particulièrement encombrants et destructeurs des proportions, circulations, perspectives, cohérences visuelles et de matériaux, ceci tout en entravant le cheminement des piétons.

Alors, bien sûr, c’est la menace de la construction d’un parking souterrain qui a réveillé les esprits, réuni et mobilisé de nombreux Bruxellois, qui n’imaginaient pas que cette place qui leur est si chère et qui est si caractéristique du Vieux Bruxelles ne bénéficie à ce jour d’aucune protection et pourrait si facilement être détruite ou défigurée. Nous sommes les premiers étonnés qu’il nous incombe d’initier la procédure de classement de cette place emblématique ! Il nous paraissait pour le moins logique qu’un Ministre-Président en charge du patrimoine soutienne positivement une telle initiative. Pourtant…

Le retard de classement en région bruxelloise est abyssal et les propos du Ministre-Président n’ont pas de quoi rassurer, notamment quand il explique que le classement n’est pas « l’alpha et l’oméga de la protection patrimoniale », en prenant exemple sur des bâtiments comme l’Atomium ou le Palais Royal qui ne sont pas classés alors qu’on imagine qu’ils le sont. « Évidemment, personne ne penserait un jour à démonter l’Atomium », a-t-il précisé. Force est pourtant de constater qu’en 2014, alors que nous croyions les pires heures de la bruxellisation loin derrière nous, il s’est trouvé quelqu’un pour penser à construire un parking sous la place du Jeu de Balle ! Et ce n’est pas la seule place du cœur historique de Bruxelles à être ainsi menacée : la Ville souhaite également construire des parkings sous les places Rouppe, du Nouveau-Marché-aux-Grains, et toute la zone des anciens quais allant de la place de l’Yser jusqu’au Marché-aux-Porcs…

Pour le Ministre-Président, « Si la Ville dépose un jour une demande de permis pour un parking sous la place du Jeu de Balle, le projet ne sera pas analysé à la seule lumière du patrimoine, mais à la lumière de tous les enjeux qui sont concernés : de la mobilité à la cohésion sociale, en passant par le bon aménagement des lieux, l’urbanisme et le patrimoine. Il me paraît plus sain d’agir de la sorte. » Sauf que la législation sur la protection du patrimoine estime que certains témoins du passé méritent d’être protégés, et donc ne sont plus soumis aux mêmes critères en vertu de leur intérêt spécifique. C’est le principe du classement. Faire passer à l’avant-plan des considérations d’opportunités économiques, de mobilité ou autres relève à l’inverse d’une négation de toute politique de protection du patrimoine car, par nature, le patrimoine est irremplaçable et ne peut survivre à n’importe quel projet. Si on veut le préserver, il faut donc faire les choses dans l’ordre : d’abord l’inventorier et le protéger et, ensuite seulement, considérer les projets qui pourraient éventuellement y prendre place sans le mettre à mal. Ainsi, nous sommes en droit d’attendre que la Région bruxelloise examine la demande de classement sous l’angle du patrimoine et non en fonction d’autres enjeux. C’est tout simplement le sens même de la protection du patrimoine !

Pétitions-Patrimoine et Plateforme Marolles

Cette carte blanche paraît au moment où l'espoir des défenseurs du Jeu de Balle a pu se laisser emballer par les propos de l'échevine bruxelloise de la Mobilité, Els Ampe. Lors d'un déjeuner de presse, le 2 février, celle-ci a annoncé avoir entendu les critiques formulées à l'égard de son projet et décidé en conséquence qu'elle ne toucherait "probablement pas" au "caractère" de cette place légendaire… Tout en maintenant, dans la même déclaration, sa volonté de construire ce parking souterrain, vidant ainsi sa propre annonce de toute substance ! 

Het Vossenplein beschermen ? Evident, en toch…

Opinie gepubliceerd in “Brussel Deze Week” en op de website van Le Soir, 04/02/2015

Vorige week werd een erfgoedpetitie afgegeven om het Vossenplein te laten beschermen, samen met enkele gebouwen én de schuilkelder uit de Tweede Wereldoorlog. Deze petitie is conform het Brussels Wetboek voor Ruimtelijke Ordening. De Gewestregering wordt hiermee verzocht een beschermingsprocedure op te starten.

De handtekeningen waren nauwelijks droog of Rudi Vervoort, Minister-President bevoegd voor Erfgoed, sprak al meteen van “instrumentalisering van het erfgoed”. Initiatief van burgers wordt duidelijk niet geapprecieerd.

De beschermingsaanvraag zou dienen om het parkingproject te blokkeren. Volgens Vervoort “bestaan er andere middelen om projecten te weigeren als ze niet aanvaardbaar zijn, om welke reden dan ook. Ik ben er niet van overtuigd dat dit de juiste manier is.” De ‘andere middelen’ zijn inderdaad legio en de tegenstanders van de parking zullen ze ook aanwenden. Maar laat de bescherming van dit plein nu net één van de meest geloofwaardige middelen zijn. Er is geen reden om dit debat niet te voeren.

Het Vossenplein is één van die zeldzame Brusselse pleinen die zijn oorspronkelijke karakter niet is kwijtgespeeld. Niet alleen de gebouwen, de geschiedenis en de ondergrond maken dit plein tot ver buiten Brussel bekend, ook de dagelijkse rommelmarkt die er doorgaat sinds 1873 is 100% Brussel.

Het is een illusie te denken dat het plein en zijn markt een lange werf ongeschonden doorkomen. Voor een ondergrondse parking moeten er in-en uitritten komen, liften, verluchtingskokers…niet meteen troeven voor een historisch plein.

Je moet dus van slechte wil zijn om niet te begrijpen dat deze ondergrondse parking de mensen verontrust en mobiliseert. Niemand begrijpt dat een plein dat zo emblematisch is voor de ziel van Brussel vandaag zomaar kan worden vernield of verminkt. Je zou denken dat ook Rudi Vervoort deze mening moet toegedaan zijn?

Brussel blijft sukkelen met zijn erfgoed en de Minister-President stelt ons niet echt gerust als hij beweert dat “klasseren niet het alfa en omega is van het beschermen van erfgoed”. Voorbeelden als het Atomium en het Koninklijk Paleis worden aangehaald. “Niemand zou ooit eraan denken om het Atomium af te breken”. Nochtans stelde iemand in 2014 wél voor om een parking te graven onder het Vossenplein ! En daar houdt het niet bij op : de Stad wil parkings bouwen onder het Rouppeplein, de Nieuwe Graanmarkt, het Ijzerplein…

Als de Stad een bouwvergunning indient voor een parking onder het Vossenplein, moet niet enkel het erfgoed worden bekeken, maar ook andere aspecten: mobiliteit, sociale cohesie, ruimtelijke ordening, stedenbouw. Het lijkt mij gezonder om zo te werk te gaan.” Vervoort vergeet daarbij dat de ergoedwetgeving ervan uitgaat dat bepaalde getuigen uit ons verleden beschermd moeten worden, en niet worden geanalyseerd met dezelfde criteria.

Als men economische belangen, mobiliteit en dergelijke voorrang geeft, komt dat neer op een totale negatie van het idee van beschermd erfgoed. Erfgoed is onvervangbaar en bepaalde ingrepen zijn onherstelbaar. Als je het erfgoed wil vrijwaren, moet je de zaken dus in de juiste volgorde aanpakken : inventariseren, beschermen en alleen daarna bekijken welke projecten kunnen worden gerealiseerd.

Wij vragen dus dat het Gewest de beschermingsvraag analyseert op basis van de erfgoedwaarde en niet op basis van andere belangen.

Pétitions-Patrimoine en Platform Marollen

Deze opinie in “Brussel Deze Week” verschijnt op een ogenblik dat de verdedigers van het Vossenplein zich konden verheugen over de uitspraak van de Brusselse Schepen voor mobiliteit, Els Ampe. Tijdens een etentje met de pers op maandag 2 februari, had ze gezegd dat ze goed had geluisterd naar de kritieken op haar project en dat ze “zeer waarschijnlijk” niet zou raken aan het “karakter” van de plaats… Even later verklaarde ze echter dat ze bij haar besluit bleef om een ondergrondse parking te bouwen, waardoor haar eigen pas uitgesproken woorden volledig ingetrokken warden.

Pétition citoyenne pour le classement de la place du Jeu de Balle

L’association Pétitions-Patrimoine, en collaboration avec la Plateforme Marolles, vient de déposer ce 20 janvier auprès de l’administration des Monuments et Sites de la Région bruxelloise une pétition de classement comme site de l’ensemble de l’espace public de la place du Jeu de Balle, ainsi que de plusieurs bâtiments qui s’y trouvent et de l’ancien abri anti-aérien situé dans son sous-sol.

L’annonce récente d’un projet de construction de parking sous la place du Jeu de Balle a permis à de nombreux Bruxellois de découvrir que le retard dans la politique de classement à Bruxelles est tel que, ni cette place, ni les principaux édifices qui la caractérisent ne font l’objet d’une quelconque mesure de protection. Même l’emblématique ancienne caserne des pompiers due à l’architecte Joseph Poelaert ne jouit d’aucune protection à ce jour.

C’est également à cette occasion qu’un explorateur urbain a rendu public un reportage photographique montrant le parfait état de conservation de l’abri anti-aérien se situant sous la place et dont de nombreuses personnes ignoraient jusqu’à l’existence.

Il convenait dès lors de combler cette lacune en proposant au classement la place du Jeu de Balle, hôte du Vieux Marché depuis 1873, et des bâtiments et ensembles les plus significatifs qui la caractérisent.

Avec l’aide de l’association Pétitions-Patrimoine et de la Plateforme Marolles, une demande de classement par pétition vient donc d’être remise aux autorités régionales, conformément au Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT) qui permet de demander au Gouvernement régional l’ouverture d’une procédure de classement.

La demande introduite concerne :

  • L’ensemble de l’espace public de la place du Jeu de Balle, qui a conservé un aspect proche de son état d’origine (notamment grâce à la présence quotidienne du Vieux Marché depuis 1873). Sa simplicité, sa lisière d’arbres et l’uniformité des matériaux de qualité, dont les fameux pavés qui la recouvrent, sont typiques des aménagements publics du XIXe et du début du XXe siècle. Peu de places bruxelloises ont su conserver à ce point ce caractère et/ou leur typologie d’origine.
  • L’église paroissiale de l’Immaculée Conception, construite en plusieurs phases entre 1852 et 1870, sur la partie occidentale de la place.
  • L’ancienne demeure du sacristain construite en 1862 et huit maisons de style néo-classique datant de 1866, qui font partie du bâti d’origine, jouxtant l’église de part et d’autre et qui permettent, par leurs gabarits réguliers, d’en rendre l’échelle d’autant plus lisible.
  • L’ancienne Caserne des pompiers, construite en 1861-1863 selon les plans de l’architecte Joseph Poelaert, qui occupe toute la face orientale de la place.
  • L’ancien abri anti-aérien se trouvant dans le sous-sol de la place, probablement aménagé en 1942 dans le cadre de l’organisation générale de la Défense Aérienne Passive, dans une partie des sous-sols des Ateliers du Renard, usine de construction de locomotives démolie au moment de la création de la rue Blaes et de la place du Jeu de Balle. La présence d’inscriptions « défense d’uriner » et « défense de cracher » en français et en néerlandais atteste que le lieu était destiné à la population civile bruxelloise, pour servir de refuge en cas d’attaque aérienne. Il s’agit d’un des rares témoins matériels à Bruxelles du second conflit mondial, la plupart des abris anti-aériens ayant été détruits après la guerre (par exemple : place Fontainas, Porte de Ninove, Théâtre flamand, rue de l’Hôpital sous le tunnel de la Jonction, ou encore l’abri-hôpital de la Porte de Hal relié par un tunnel à l’Institut Bordet).

L’intérêt patrimonial et historique de la place du Jeu de Balle, si caractéristique du Vieux Bruxelles et du folklore populaire bruxellois, est évident aux yeux de nombreux Bruxellois mais est aussi largement reconnu tant en Belgique qu’à l’étranger. Les quelques jours de collecte des signatures, par la réaction du public rencontré, ont permis de réaffirmer cette évidence avec force.

La Plateforme Marolles et Pétitions-Patrimoine attendent maintenant que le Gouvernement régional bruxellois prenne la mesure de classement qui s’impose pour cette place riche en patrimoine architectural, historique, folklorique ou archéologique et si chère aux cœurs des Bruxellois. Pour les associations, riverains et signataires, le classement permettra de garantir un avenir qui tienne pleinement compte de ce patrimoine et tourne définitivement le dos aux pires années de bruxellisation qui ont menacé le quartier des Marolles depuis les projets d’extension du Palais de Justice en passant par les vélléités de démolition de l’ancienne caserne avant sa reconversion.

Vous trouverez ci-joint la notice détaillant l’histoire et l’intérêt patrimonial de la place et des différents éléments concernés par cette demande de classement.

Petitie van burgers die de klassering vragen van het Vossenplein

De vereniging Petitions-Patrimoine heeft nu dinsdag 20 januari in samenwerking met het Platform van de Marollen een petitie neergelegd bij de administratie voor Monumenten en landschappen voor de regio Brussel. Met deze petitie vragen de ondertekenaars om de volledige publieke ruimte van het Vossenplein en ook verschillende gebouwen die er zich bevinden evenals de voormalige ondergrondse schuilkelder te erkennen als beschermd erfgoed.

Naar aanleiding van de recente aankondiging van de bouw van een parking onder het Vossenplein, ontdekten vele Brusselaars dat de achterstand in klassering van plaatsen en gebouwen dermate groot is dat zowel dit plein als de belangrijkste gebouwen gelegen er rond geen enkele vorm van bescherming genieten. Zelfs de iconische voormalige brandweerkazerne, ontworpen door de bekende architect Joseph Poulaert geniet van geen enkele bescherming.

Naar dezelfde aanleiding werd een fotoreportage gepubliceerd waaruit de perfecte staat bleek van de voormalige ondergrondse schuilkelder die zich onder het Vossenplein bevindt en waarvan velen het bestaan niet kenden.

Vandaar de idee om deze lacune in te vullen door voor te stellen om het Vossenplein, waar sinds 1873 de oude markt plaats grijpt, en ook de gebouwen en het geheel dat het plein karakteriseert te klasseren als beschermd erfgoed.

Met de hulp van de vereniging Pétitions-Patrimoine en het platform van de Marollen werd een aanvraag ingediend, conform aan het Brusselse Wetboek voor ruimtelijke ordening (BWRO), die toestaat om aan de Regionale regering de opening te vragen van een klasseringsprocedure.

De ingediende aanvraag betreft :

  • Het geheel van de publieke ruimte van het Vossenplein, die zijn oorspronkelijke staat heeft bewaard omdat er dagelijks sinds 1873 de oude markt plaats vindt. De soberheid van het plein, de inplanting van de bomen, de hoogwaardige materialen waaronder de bekende kasseien waarmee het plein belegd is, dat alles is typisch voor de publieke ruimte uit de 19de en begin 20ste eeuw. Weinig Brusselse pleinen hebben zozeer hun oorspronkelijk karakter en/of aard bewaard.
  • De parochiekerk van de Onbevlekte Ontvangenis, gebouwd in meerdere fasen tussen 1852 en 1870 die zich aan de Westelijke zijde van het plein bevindt.
  • Het voormalige huis van de koster gebouwd in 1862 en acht huizen van neoklassieke stijl uit 1866, die deel uitmaken van het originele concept, gelegen aan beide kanten van de kerk en die met hun regelmatige patronen de kerk des te meer tot haar recht laten komen.
  • De voormalige Brandweerkazerne, gebouwd in 1861-1863 volgens de plannen van de architect Joseph Poelaert, die de hele oostkant van het plein bezet.
  • De voormalige ondergronds schuilkelder gelegen onder het plein, waarschijnlijk aangelegd in 1942 in het kader van de organisatie van de algemene luchtdefensie in een gedeelte van de onderbouw van de ateliers du Renard (ateliers van de Vos), een fabriek voor de bouw van locomotieven die werd afgebroken bij de aanleg van de Blaesstraat en het Vossenplein. De opschriften in het Frans en het Nederlands « verboden te urineren » en « verboden te spuwen » tonen aan dat de kelder bestemd was voor de Brusselse burgerbevolking om bij luchtbombardementen te kunnen schuilen. Het is één van de weinige overblijfselen in Brussel die getuigen van de tweede wereldoorlog, de meeste schuilkelders werden na de oorlog immers afgebroken (bijvoorbeeld : op het Fontainasplein, de Ninoofse poort, het Vlaams theater of nog het ondergronds ziekenhuis aan de Hallepoort verbonden via een tunnel met het Bordet-instituut.

In de ogen van vele Brusselaars is het historisch belang als erfgoed van het Vossenplein, die het oude Brussel en de folklore van de Brusselse bevolking vertegenwoordigd, vanzelfsprekend. En dit is zowel in België als in het buitenland erkend. Het feit dat de nodige handtekeningen in enkele dagen werden opgehaald en de reacties bij het publiek zijn daar duidelijke bewijzen van.

Het platform van de Marollen en de vereniging Petitions-Patrimoine verwachten nu van de Brusselse regering dat ze de nodige stappen onderneemt om dit plein dat belangrijk is omwille van zijn architecturaal, historisch, folkloristisch en archeologisch erfgoed en dat zo nauw aan het hart lgt van de Brusselaars, te klasseren als beschermd erfgoed. Voor de verenigingen, de buurtbewoners en de ondertekenaars zal de klassering een toekomst garanderen die ten volle rekening houdt met dit erfgoed en definitief de rug keert aan de slechtste jaren van de « Brusselisering » toen de Marollenwijk bedreigd werd: we denken aan de projecten voor de uitbreiding van het justitiepaleis en de pogingen om de brandweerkazerne af te breken toen die nog niet gerenoveerd was.

In bijlage vindt u de nota over de geschiedenis en het belang als erfgoed van het plein en de bijhorende elementen die in aanmerking komen voor klassering.

23.336 fois « non » à un parking sous la place du Jeu de Balle !

Ce jeudi 18 décembre, un cortège d’environ 200 personnes est parti en fanfare de la place du Jeu de Balle et de la place Rouppe pour accompagner le Roi des Brols, délégué des Marolles, jusqu’à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Là, il a remis au Collège des Bourgmestre et Echevins les 23.336 signatures recueillies en 22 jours par la pétition « Pas de parking sous la place du Jeu de Balle », ainsi qu’une lettre de la Plateforme Marolles dont vous trouverez copie ci-dessous.

Foi du Roi des Brols, ce zotte projet ne passera jamais !


• Voir le film du cortège du Roi des Brols.
• Voir la galerie de photos :


À l’attention de Mr Yvan Mayeur, Bourgmestre,
de Mme Els Ampe, Échevine de la Mobilité,
de Mme Marion Lemesre, Échevine des Affaires économiques et du Plan de stationnement,
des membres du Collège des Bourgmestre et Échevins
Hôtel de Ville
Grand-Place
1000 Bruxelles

Bruxelles, le 18 décembre 2014

Monsieur le Bourgmestre,
Madame l’Échevine de la Mobilité,
Madame l’Échevine du Commerce,
Mesdames et Messieurs les membres du Collège,

Comme vous le savez, une pétition a été lancée le 25 novembre dernier pour s’opposer au projet de création d’un parking sous la place du Jeu de Balle dans le cadre du nouveau plan de mobilité de la Ville de Bruxelles. Cette pétition a rencontré un vif succès, tant sur Internet qu’en version papier dans le quartier des Marolles.

Nous aurions pu continuer ainsi jusqu’à ce que le projet de parking arrive à l’enquête publique, mais nous avons préféré clôturer cette pétition le 16 décembre, trois semaines jour pour jour après son lancement, afin de permettre au Collège des Bourgmestre et Échevins de la Ville de Bruxelles d’en tenir compte sans plus attendre.

En 22 jours, cette pétition a recueilli un total de 23.336 signatures (14.207 via Internet et 9.129 en version papier) : 8.618 d’habitants de Bruxelles-Ville, 7.757 d’autres communes de la Région bruxelloise, 4.231 de citoyens d’autres régions de Belgique et 2.730 de citoyens habitant à l’étranger.

Vous trouverez ci-joint le texte de la pétition, la liste des signataires, ainsi que les commentaires laissés par ceux-ci sur Internet dont la lecture vous éclairera sur leurs motivations.

Le 25 novembre, parallèlement au lancement de cette pétition, de nombreux habitants, commerçants, marchands et associations de notre quartier se sont regroupés au sein de la Plateforme Marolles.

C’est au nom de cette plateforme et des 23.336 signataires de la pétition que nous vous demandons aujourd’hui l’abandon définitif de ce projet de parking souterrain, qui ne résoudrait pas les problèmes de mobilité et de stationnement dans les Marolles. Bien au contraire, ce parking et le chantier qu’il impliquerait causeraient des dommages irréparables aux équilibres économiques et sociologiques particuliers de notre quartier, ainsi qu’à la tranquillité des habitants. Nous sommes attachés au caractère populaire de notre quartier, à son marché aux puces et à l’économie qui y est intrinsèquement liée, et nous sommes résolus à les défendre contre tout projet qui leur porterait atteinte.

Certes, les Marolles connaissent des problèmes de mobilité et de stationnement, comme la plupart des quartiers de Bruxelles. Si la volonté de la Ville de Bruxelles est de les résoudre, une multitude d’autres solutions sont à envisager. L’abandon du projet de parking pourrait être le préalable à une véritable concertation avec tous les acteurs du quartier, afin de se mettre d’accord sur la nature de ces problèmes et d’explorer les différentes possibilités de les résoudre. Nous sommes disposés à participer à une telle concertation, mais évidemment pas tant que la procédure de création d’un parking souterrain continue d’avancer.

Dans l’espoir que vous prendrez en compte les nombreuses voix qui s’élèvent notamment à travers notre mobilisation et en vous souhaitant bonne réception de la présente, veuillez recevoir, Monsieur le Bourgmestre, Madame l’Échevine de la Mobilité, Madame l’Échevine des Affaires économiques et du Plan de stationnement, Mesdames et Messieurs les membres du Collège, l’expression de nos meilleures salutations.

La Plateforme Marolles

23.336 maal neen aan een parking onder het Vossenplein!

Deze donderdag 18 december, vertrok een stoet van ongeveer 150 mensen met fanfare op kop van het Vossenplein en het Rouppeplein om de Koning van de Brol, vertegenwoordiger van de Marollen, te vergezellen tot aan het stadhuis van Brussel. Daar hebben ze een lijst van 23.336 handtekeningen, ingezameld in 22 dagen, onder de petitie “Geen parking onder het Vossenplein” afgegeven samen met een brief van het Marollen-Platform aan het College van burgemeester en Schepenen. We publiceren deze brief hieronder.
De Koning van de brol is ervan overtuigd : da zotte project zal nie pakken!

Ten aanzien van de Hr Yvan Mayeur, Burgemeester,
van Mevr Els Ampe, Schepen van Mobiliteit,
van Mevr Marion Lemesre, Schepen van Tewerkstelling, Economie, Opleiding, Handel en het Parkeerplan
van de leden van het College van Burgemeester en Schepenen

Stadhuis
Grote Markt
1000 Brussel

Brussel, 18 december 2014

Mijnheer de Burgemeester,
Mevrouw de Schepen van mobiliteit,
Mevrouw de Schepen van handel
Mevrouwen en Heren van het College,

Zoals U weet lanceerden we op 25 november een petitie om ons te verzetten tegen het project van de bouw van een parking onder het Vossenplein in het kader van het nieuwe mobiliteitsplan van de Stad Brussel. Deze petitie kende een groot succes, zowel op internet als op de papieren versie die in de Marollen circuleerde.

We hadden zo verder kunnen gaan tot het project in de fase van het openbaar onderzoek zou komen, maar we verkozen deze petitie af te sluiten op 16 december, exact drie weken nadat ze gelanceerd werd, opdat het College van Burgemeester en Schepenen van de stad Brussel er zonder dralen mee zou rekening kunnen houden.

Na 22 dagen, ondertekenden 23.336 mensen (14.207 via Internet en 9.129 op papier) : 8.618 bewoners van Brussel-stad, 7.757 van de andere gemeenten in de regio Brussel, 4.231 burgers uit andere regio’s van België en 2.730 burgers die in het buitenland leven.

In bijlage van deze brief, zal u de tekst van de petitie vinden, de lijst van ondertekenaars, en ook de commentaren die de ondertekenaars via Internet achterlieten en die U zullen inlichten over hun motivaties.

Eveneens op 25 november, gelijktijdig aan de lancering van deze petitie, verenigden talrijke bewoners, handelaars, marchands en verenigingen uit onze wijk zich in het Marollen Platform.

Het is in naam van dit platform en de 23.336 ondertekenaars van de petitie dat we U vragen om vandaag definitief een punt te zetten achter het project voor de bouw van een ondergrondse parking onder het Vossenplein, een project dat noch de problemen van mobiliteit, noch die van het parkeren in de Marollen zou kunnen oplossen. Integendeel, deze parking en de werken die ermee gepaard zouden gaan, zouden onherstelbare schade aanrichten aan de specifieke economische en sociologische evenwichten in onze wijk en ook aan de rust van de bewoners. Wij zijn gehecht aan het volkse karakter van onze wijk, aan zijn vlooienmarkt en aan de economie die intens met elkaar verbonden zijn. En we zijn vastberaden om ze te verdedigen tegen elke project die hieraan schade zou kunnen toebrengen.

Natuurlijk kennen de Marollen problemen van mobiliteit en parkeren, zoals dat het geval is in vele wijken van Brussel. Als het de bedoeling is van de Stad Brussel om deze problemen op te lossen, zijn er vele andere mogelijkheden die onderzocht kunnen worden. Het opgeven van het parkingproject zou een begin kunnen betekenen van een echt overleg met alle actoren van de wijk om een consensus te bekomen over de aard van de problemen en om de verschillende mogelijkheden te onderzoeken om deze problemen op te lossen. Wij blijven ter beschikking voor een dergelijk overleg, maar natuurlijk niet zo lang de procedure voor de bouw van deze ondergrondse parking blijft voortduren.

In de hoop dat u zal rekening zal houden met de talrijke stemmen die opgaan, met name doorheen onze mobilisatie, wensen we u een goede ontvangst van deze brief en bijlagen.

Met vriendelijke groeten en hoogachting,

Het Marollen Platform

Marion Lemesre : « Je peux vous garantir que le Vieux Marché ne sera ni déplacé, ni en chantier »

Une information de la Plateforme Marolles

Participation, vous avez dit participation ? Ce mot revient beaucoup dans la bouche de l’échevine Els Ampe, qui se montre très étonnée de la réaction tardive et négative des habitants face à ses projets de parkings et de mini-ring à l’intérieur du Pentagone…

Lors de sa réunion d’information dans les Marolles le 8/12, l’échevine a encore affirmé avoir fait distribuer des toutes-boîtes dans tout le Pentagone pour informer les habitants de ses projets et les inviter à des réunions d’information. Comment ont été distribués ces toutes-boîtes, qui les a reçus ? Mystère… La foule présente le 8/12 a en tout cas répondu en chœur n’avoir jamais rien reçu.

La décision de principe de construire ces parkings semble pourtant avoir été prise par la Ville de Bruxelles le 31 janvier. Mais la plupart des Bruxellois l’ont apprise après qu’elle ait été confirmée le 17 novembre.

Entretemps, l’association des Amis du Vieux Marché s’était inquiétée des bruits qui circulaient dans les Marolles : « le Vieux Marché sera fermé dès 2015 ; un grand parking sera construit sous la place du Jeu de Balle, le Marché aux Puces disparaîtra de longues années ou sera déplacé place de la Chapelle, perdant la majorité de ses exposants (…) ». Pour vérifier ces rumeurs, « une seule solution: une interview de notre échevine du commerce Marion Lemesre » pour « Le Brol », bulletin de l’association. Sous le titre « Tordons le cou aux vilains potins ! », l’éditorial du « Brol » de mai-juin 2014 donne le compte-rendu de cette rencontre :

« Dès la prise de contact, Laurent Nys nie absolument tout projet de déplacement ou fermeture du marché ou encore de chantier de parking sous la place ! Madame Lemesre est tout aussi ferme durant l’interview qui s’est déroulée ce 4 mai à La Clef d’Or : en aucune circonstance la possibilité de créer un parking place du Jeu de Balle n’a été évoquée au collège des échevins! Cet endroit, territoire communal, est entièrement de la compétence de la Ville, aucune autre autorité n’a le pouvoir d’y réaliser des travaux sans son accord! »

Le lendemain, le président de l’association des Amis du Vieux Marché, Michel Deschuytere, découvre un tout autre son de cloche dans le « Brusseleir », gazette de la Ville de Bruxelles. Au détour d’un article sur le réaménagement des boulevards du centre, il tombe sur cette phrase :

« De nouveaux parkings publics devraient voir le jour. La place Rouppe, la place du Jeu de Balle, la place Sainctelette est une extension du parking public sous la place Poelaert sont actuellement des lieux potentiels, soumis à étude. »

Il envoie aussitôt un email pour s’en étonner auprès de l’échevine qui lui avait donné un démenti catégorique à ces rumeurs. Voici la réponse de Marion Lemesre :

« Bonsoir Monsieur Deschuytere,

Vous avez bien lu et je l’ai bien lu et relu, le Brusseleir parle au conditionnel de lieux « potentiels » qui pourraient accueillir des nouveaux parkings publics et qui sont à l’étude… convenez que cela fait beaucoup d’éventualités !

Il m’étonnerait très fort qu’une quelconque étude puisse me faire la démonstration de l’utilité de créer un parking public entre le Parking Poelaert « prolongé vers le Sablon » et celui de la Porte de Hal (jamais complet).

Ainsi, je vous confirme, en ne retirant aucun de mes propos tenus ce dimanche, que d’une part, le Collège n’a marqué son accord d’implantation de parkings souterrains que pour les sites du Nouveau Marché aux Grains et des environs de la Place Rouppe et que d’autre part, je ne marque pas mon accord pour la création d’un parking sous la Place du Jeu de Balle. A cet égard, il m’étonnerait très fort qu’une quelconque étude puisse me faire la démonstration de l’utilité de créer un parking public entre le Parking Poelaert « prolongé vers le Sablon » et celui de la Porte de Hal (jamais complet). Au contraire, une meilleure exploitation de ces deux parkings déjà installés, avec une signalétique efficace pourraient encadrer le quartier du Jeu de Balle en générant un flux piéton bien utile au développement commercial.

Il ne faut pas être ingénieur pour comprendre la difficulté technique d’un tel projet.

Enfin, tant par la complexité du sous-sol que par l’impossibilité d’implanter des trémies d’accès, il ne faut pas être ingénieur pour comprendre la difficulté technique d’un tel projet.

En conclusion, je peux vous garantir que le Vieux Marché ne sera ni déplacé, ni en chantier mais au contraire fera l’objet d’une attention soutenue en vue de sa revalorisation commerciale et de sa promotion. Et ceci n’est pas une promesse électorale mais un engagement de législature communale.

Je mets ce mail en copie à ma collègue des Travaux publics dont je ne doute pas du soutien à l’activité économique de la Capitale.

Bien à vous,
Marion Lemesre
Députée-Echevin des Affaires économiques de la Ville de Bruxelles »

 La mascarade durera jusqu’à la signature de la « charte du Vieux Marché » entre les Amis du Vieux Marché et Marion Lemesre, le 7 novembre. Dix jours plus tard, l’échevine et tous ses collègues voteront la construction d’un parking sous la place du Jeu de Balle. Et le Collège s’étonnera de la surprise et de l’indignation provoquées dans la population. Les habitants sont décidément trop peu vigilants…

Vérités et mensonges des projets de parkings

Cela cafouille beaucoup, ces dernières semaines, entre les membres du Collège de la Ville de Bruxelles à propos de leurs projets de 4 nouveaux parkings souterrains. Et spécialement sur le parking du Jeu de Balle. Entre Marion Lemesre qui promet jusqu’au 5 novembre aux marchands et commerçants qu’il n’y aura pas de parking sous la place, et la décision du Collège le 7 novembre de le construire ; entre les documents qui présentent ce projet dans le cadre du nouveau plan de circulation voté le 1er décembre et les déclarations du bourgmestre Yvan Mayeur à Télé Bruxelles le lendemain, expliquant que le parking Jeu de Balle ne fait pas partie de ce plan mais vise à résoudre les problèmes de stationnement dans les Marolles… on a du mal à s’y retrouver. Manifestement, nos élus aussi.

La lecture du cahier des charges, voté par la majorité le 1er décembre et qui est la base à l’appel d’offres aux concessionnaires privés (des promoteurs de parkings), est essentielle pour comprendre que les déclarations politiques faites ces dernières semaines ne sont pas conformes à ce qui est prévu. Lisez ce document pour vous faire votre propre opinion !

• Ainsi, si l’on en croit les déclarations d’Yvan Mayeur et de son échevine Els Ampe, le parking  du Jeu de Balle serait destiné prioritairement aux véhicules des riverains et des marchands. Mais pas de chance, le cahier des charges permet au concessionnaire de limiter à 10% les places avec avantages pour les riverains : soit une estimation de seulement 40 places pour tout le quartier… De plus, le document ne prévoit aucune exigence en termes de nombre d’emplacements destinés aux véhicules des marchands. De toutes façons, s’ils mesurent plus de 2 mètres de hauteur (ce qui est le cas de nombreux camions des marchands), ils ne passeront pas ! De qui se moque-t-on ?

• Le bourgmestre et son échevine déclarent aussi que la place sera rendue à l’identique après les travaux. Mais alors, pourquoi confier au promoteur privé du parking le soin d’élaborer et de réaliser son projet de réaménagement des espaces publics (la place et ses alentours) ?! Et ce avec pour seule concertation une réunion d’information publique et un comité d’accompagnement constitué de techniciens, sans présence des riverains ni des commerçants.

• Els Ampe promet que le chantier durera 18 mois. Mais le cahier des charges octroie un délais de 30 mois de chantier avec, au-delà de cette période d’exécution, de possibles pénalités s’élevant entre 500 et 2000 euros par jour de retard ou en cas d’abandon du chantier. Pas de quoi faire frémir un promoteur…

• Els Ampe affirme que le marché aux puces pourra continuer sur la place pendant les travaux, grâce à la technique des « petits trous ». Mais, outre que comme elle l’a constaté lors de la réunion d’information du 8 décembre : « le problème c’est que personne ne me croit », le cahier des charges ne pose pas de condition catégorique à cet effet, se contentant de cette phrase courte et sibylline : « Il y a lieu de maintenir au maximum le marché durant les travaux ».  Sa collègue Marion Lemesre déclare d’ailleurs, quant à elle, que le marché sera déplacé dans la cour de la caserne du Jeu de Balle, ou sur la place de la Chapelle, deux endroits bien trop petits pour accueillir tous les marchands, sans compter la distance qui signe l’arrêt de mort des commerces de la place.

• Yvan Mayeur et Els Ampe déclare que « bien évidemment » ils ne toucheront pas aux pavés de la place. Mais pourquoi, dans ce cas, le cahier des charges met au contraire les conditions suivantes : « pour le réaménagement des espaces publics, il est préférable : pour la rue : de l’asphalte ; pour le trottoir : des pavés plats en terre cuite ou/et pierre bleue ; les bordures : de la pierre bleue » ? Une phrase a bien été rajoutée en dernière minute spécifiant, contradictoirement avec le point précédent, qu’il « y a lieu d’utiliser des pavés du même type que ceux en place actuellement », mais pas de réutiliser les pavés existants.

Nous n’avons aucune raison d’être rassurés par les déclarations de la Ville de Bruxelles. Contrairement à ce qu’ils affirment, le parking qu’ils souhaitent construire n’est en rien destiné au quartier. Et de toutes façons, nous n’en voulons pas !